Une large victoire dès la première mi-temps, et une qualification qui met fin (peut-être pour un moment) aux suspicions sur l'équipe de Tunisie, ses joueurs et son staff. Heureusement qu'on a réussi la première mi-temps.. Un temps froid, un stade vide et déserté, une ambiance électrique avant ce match en raison de la guerre des communiqués entre le ministère du Sport et la FTF. Voilà comment ce Tunisie-Zambie a commencé. Au lieu d'être un match devant un Radès assez plein et agité avec une mobilisation générale derrière la sélection, ce match a été abordé dans une ambiance de doute et de stress même. En fin de compte, les frayeurs n'étaient pas fondées au vu de la facile victoire des nôtres. On se qualifie au tour décisif et le plus important aura été cette attitude de gagneurs des joueurs, qui ont pu se ressaisir. Sur le terrain, on a vu quelque chose qui nous a fait du bien franchement au premier half. Même si la Zambie était prenable et très loin de son standing qu'on lui connaissait, il fallait remarquer que l'équipe de Tunisie avait bien réagi après la claque du samedi. Le 3-4-3 de Kebaier était une révolution tactique qui a permis de mieux quadriller le terrain et de protéger l'axe de la défense ( encore une fois un point faible), tout en permettant à Maaloul et Dragar d'avancer et de porter le danger. Après le ratage de Sassi à la 15', Idouni a donné un souffle d'espoir avec ce but (18') du pied gauche. L'équipe de Tunisie avait réussi à prendre le dessus sur l'adversaire (complètement dépassé), pour obtenir un penalty raté par Khazri. Le doute ? Pas du tout. Une belle triangulation à la 31' et Dragar double la marque, et Ali Maaloul avec un tir piège ( 40') se charge de saler la note. On ne pouvait pas rêver d'une mi-temps aussi idéale. Ce qui était bon et enchantant pour nous, c'était ce sérieux retrouvé et cette facilité à manier le 3-4-3 devant certes une Zambie très moyenne. Khazri un jour sans Si la première mi-temps était exemplaire, la deuxième aura été fade et mal négociée par les nôtres. Comme si on retrouvait la mauvaise copie des deux derniers matches : distraction défensive qui aurait pu couter cher (Ben Mustapha était très bpn pour intervenir), tremblement de l'axe de la défense et un Khazri hors du coup qui a raté un but facile ( un tête-à-tête mal géré) et des frayeurs inutiles vers la fin. La rentrée de Ben Romdhane, Mathlouthi, Ben Slimene et Rafia a changé la façon de construire les attaques et de se placer en défense. Mentalement, l'équipe était saturée, comme si elle était vainqueur avant même la fin des 90'. Nos joueurs ont perdu cette consistance à l'entrejeu surtout. On a aimé la première période, non la seconde. Ce n'est pas une question de qualité de joueurs mais une attitude qui a changé. Les Zambiens en ont profité pour marquer un but sur penalty à la 80'. Un fléchissement que Kebaier doit résoudre si cette équipe veut aller loin. Un joueur comme Khazri pouvait être remplacé plus tôt vu sa nervosité. Kounekti, lui, frôle la déception après avoir été ignoré par Kebaier. Nous sommes qualifiés oui, mais il y a beaucoup à revoir. Equipe de Tunisie Ben Mustapha-Talbi-Bronn-Meriah-Drager( Mathlouthi) -Maaloul-Idouni-Sassi (Ben Romdhane) -Slilti( Rafiaa) -Khaoui ( Ben Slimene) -Khazri (Challali) Photo : Yassine Mahjoub