On peut l'affirmer et le réaffirmer sans le moindre risque de se tromper que la majorité des fruits secs vendus en Tunisie sont impropres à la consommation ! Les autorités concernées n'ont rien fait pour intervenir et freiner ce commerce nocif. En effet, depuis des années, les consommateurs ont remarqué que les amandes, les cacahuètes, les noisettes, les pistaches, etc. qu'ils achètent à des prix exorbitants sont de très mauvaise qualité car avariés. Le fait que les commerçants continuent impunément d'écouler ces marchandises montre qu'il y a un lobby puissant contre lequel il est impossible d'agir. Il n'y a aucune autre explication logique. Le contrôle économique et d'hygiène n'a qu'à faire des prélèvements d'échantillons et il sera édifié. On ne peut pas, par exemple, manger deux ou trois amandes ou cacahuètes sans tomber sur une ou deux avariée(s) ou pourrie(s). Nos lecteurs peuvent en être témoins. Les associations ou organisations qui se présentent comme les défenseurs ou les conseillers des consommateurs peuvent jouer un vrai rôle dans ce contexte. Ils peuvent se procurer quelques quantités d'un de ces produits dont nous parlons et l'analyser. Ils ne seront pas surpris des résultats sans appel qu'ils obtiendront. Ce sera la confirmation de ce que nous signalons sans cesse sans qu'il y ait la moindre réaction des services sanitaires dont on nous dit qu'ils évoluent sur le terrain et qu'ils veillent à ce que les produits alimentaires mis sur le marché soient aux normes. Ce qui, malheureusement, n'est pas le cas. Il est urgent de prêter attention à ce que nous rapportons et ne plus se confiner dans une attitude indifférente. Les consommateurs se sentent désespérés et ne savent pas trop comment se comporter face à ce phénomène qui perdure et qui leur porte un grave préjudice. D'un côté, ils perdent leur argent et, de l'autre, ils ont peur pour leur santé à cause des risques d'intoxication. L'attention des autorités doit, également (et surtout), s'intéresser, particulièrement, au secteur de l'importation et au contrôle des marchandises avant leur commercialisation sur le marché intérieur. Il serait inacceptable d'autoriser l'introduction de produits ne respectant pas les conditions sanitaires et d'hygiène exigées, d'ailleurs, par nos partenaires lorsque nous cherchons à leur exporter nos marchandises. Espérons, cette fois, que nos propos ne tomberont pas dans les oreilles d'un sourd.