Peut-on dire que l'élimination de l'EST contre le CSMSaken est une surprise? Sur le papier, oui. Mais quand il s'agit de Coupe, le raisonnement ne tient pas beaucoup. Si la logique du championnat est toujours respectée, on n'a plus donc de charme de Coupe. C'est une épreuve aléatoire qui permet aux clubs mal lotis et pas riches de prendre une place au soleil. De déstabiliser une hiérarchie fondée sur la popularité, l'argent, le pouvoir et le palmarès en championnat. En Coupe, et partout dans le monde, une sortie prématurée d'un grand club favori contre un club mal classé, voire divisionnaire, voire émergent, n'est pas la fin du monde. C'est ça le charme de cette impitoyable épreuve où tout se joue sur un seul match et où les écarts se réduisent au minimum. Le CSMsaken a eu le mérite de jouer à fond ses chances et de passer aux quarts de finale avec mention. Quand des clubs comme l'ASRéjiche, le CAB, l'ASM (le spécialiste de la maison), l'USBG qui ne jouent pas les premiers rôles en championnat, atteignent un stade avancé en coupe, on ne peut qu'être satisfait. D'ailleurs, la Coupe de Tunisie a perdu de son charme quand elle est restée parmi les quatre favoris classiques. Des clubs comme l'ASM, le CSHL, le COT, l'OB, l'ESZ, le CAB, vainqueurs, dans le temps, de la Coupe, se sont égarés et ont perdu du terrain dans cette compétition charmante et si différente du championnat. Les temps ont changé dans notre football avec la décadence de plusieurs clubs spécialistes en coupe, mais il paraît que la Coupe de Tunisie a encore de l'affection pour ces clubs outsiders et divisionnaires. Chapeau au CSMsaken qui nous a rappelé ce qu'est vraiment la compétition de la Coupe!