Si Bertrand Marchand n'est pas encore parvenu à imposer sa patte sur la formation clubiste, les joueurs doivent aussi l'aider dans une sorte de cogestion, avec pour objectif immédiat d'éviter une déconfiture lors d'un premier match qui sent la poudre face aux gars du Ribat. La piste menant à Faouzi Benzarti ne pourrait donc pas aboutir, et si, en l'état, Bertrand Marchand est maintenu jusqu'à nouvel ordre, le technicien français va devoir radicalement changer de stratégie et de management. Bref, le timonier clubiste va devoir prendre ses responsabilités, rassurer et surtout conforter l'exécutif dans ses choix après avoir été adoubé dans une situation jugée délicate suite au mauvais départ pris par le CA sous son commandement. Cependant, nous n'irons pas jusqu'à dire que dans le contexte clubiste actuel, c'est un vrai miracle qu'il soit encore là, loin de là. En clair, Marchand ne profite nullement d'une situation de type ubuesque dans le cas d'un club qui n'a pas de projet pour l'avenir. En dépit des commentaires et des observations de tout bord ces derniers jours, se ranger résolument dans le camp de ceux qui voient le verre à moitié plein peut aussi et probablement favoriser une meilleure résolution des problèmes, sans pour autant se laisser «mener en bateau», évidemment. Gageons donc que le coach du CA en est conscient. Il va falloir maintenant qu'il se remette en cause, autant que les joueurs qui ne fournissent pas assez d'effort selon certains. La saison n'en est qu'à ses premiers balbutiements que des questions fusent de toute part au CA. Que faut-il changer pour prendre un bon départ en championnat et en C3 ? Là, franchement, si le coach n'est pas encore parvenu à totalement imposer sa patte sur la formation clubiste, les joueurs cadres, ainsi que les «novices», doivent aussi l'aider dans une sorte de cogestion en ce début de saison, avec pour objectif immédiat d'éviter une déconfiture lors d'un premier match qui sent la poudre face aux gars du Ribat. Besoin de relais Pour Marchand donc, globalement, des choix forts doivent être faits. Et surtout, le coach a besoin de relais pour continuer à être écouté. Car rien de mieux qu'une adhésion et une implication totales du groupe pour consolider ce qui doit l'être et ne pas désorganiser davantage un système qui se voulait novateur depuis quelque temps déjà. Bref, c'est le moment de « faire appel au groupe» en y mettant de la fraîcheur et de l'envie surtout. Aujourd'hui, le problème au CA est que la demi-finale de la Coupe de Tunisie face au CSS marque encore les esprits d'un groupe qui n'était pourtant pas en surrégime ou en fin de parcours. Et certains l'ont par la suite noté face à l'ESS en amical récemment, le onze clubiste a montré ses limites et il va devoir s'atteler à briser le plafond de verre prochainement, et lutter contre ses freins après un but pris, voire un passage à vide. En clair, le mental doit suivre avant le match, en cours de jeu et après la rencontre. L'important donc actuellement, c'est la prise de conscience, la volonté à aller de l'avant en se tournant vers l'avenir proche sans douter mais en s'armant d'humilité. A présent que les braises sont quelque peu éteintes au Parc A, au coach et son staff de trouver, enfin, les bonnes inspirations.