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Opinion | Ces JCC qui fâchent !
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 11 - 2022

Le rendement de la plus grande manifestation cinématographique du pays a déçu, cette année ! Des colères et des remontrances envers ceux et celles qui ont porté la toque pour entrer dans cette difficile cuisine qui doit jongler entre le budget, les choix artistiques et faire face à une rude concurrence mondiale.
Chacun tente de rejeter la responsabilité sur l'autre. On s'emmêle réellement les pinceaux et, pour finir, la ministre des Affaires culturelles parle à la chaîne nationale d'une possibilité de retour à une session biennale des JCC. Ce qui a suscité un tollé général surtout chez les professionnels qui, entre partisans et opposants, se plaignent de ne pas avoir été consultés entre-temps. Tout le monde cherche son bouc émissaire... Hilarant ! De surcroît, la directrice des JCC jette sa démission (si on croit bien savoir avant que la ministre ne la congédie).
Force est de croire que cette session, à part sa sélection officielle faible, a marqué le coup avec des sections qui ont réussi et qui ont drainé pas mal de public comme la «Semaine de la critique», les «Hommages» et les «JCC Kids». Il y a un vrai travail qui a été effectué dans ce sens et il serait malhonnête de l'ignorer. Mais voici que la cérémonie clôture avec son tapis rouge qui était l'endroit explosif. Une cérémonie ratée à l'unanimité et où nous avons vu défiler des gens étrangers (et étranges) au métier et qui se permettent de faire dans la provocation avec leurs tenues. Pourquoi cette soirée a été confiée à des bénévoles sans expériences et pas à une société d'évènementiel capable de veiller au grain et au standing nécessaire des JCC ? Rappelons que les JCC ont trois catégories de public, le cinéphile qui fait la queue devant la salle, les professionnels, et ceux qui assistent seulement aux cérémonies d'ouverture et de clôture. La première catégorie ne reçoit pas d'invitation, la seconde celle des professionnels a certainement reçu des invitations mais boude la soirée. Reste la dernière catégorie qui a profité de tout cela en ramassant des invitations à droite et à gauche pour faire le show.
Du mauvais show hélas ! Bien sûr que ces énergumènes qui ont déclenché toute cette colère n'ont pas été inquiétés et c'est leur droit puisque personne ne les a contrôlés à l'entrée. Ce qui mettrait à notre avis le concept d'ouverture et de clôture en cause.
A quoi sert aujourd'hui le tapis rouge si on n'a pas de vraies vedettes internationales ? Des vedettes qui deviennent de plus en plus rares puisqu'elles sont attirées par d'autres tapis rouges beaucoup plus rentables financièrement. Difficile de faire le poids ! A quoi sert le tapis rouge si c'est pour faire du buzz pour les starlettes à deux sous qui chantent souvent dans des cabarets.
Le centenaire du cinéma tunisien est passé inaperçu également dans cette session. Voici ce que le directeur de la photographie, Amine Messadi, a publié sur sa page Facebook.
Au centenaire du cinéma tunisien, on s'attendait à une fête grandiose, les lumières de la ville, les salles décorées, danser avec nos invités et vos invités pour raconter au monde les succès, les aventures et les déceptions de nos images tant élaborées.
Fêter pour faire survivre cet art tant présent dans les rues, la culture et la mémoire de ce peuple dépeuplé...
On aurait aimé voir la Tunisie fêter cette centième bougie, on aurait aimé honorer des jeunes, des moins jeunes et des prédécesseurs qui continuent à croire dans cet art, qui a fait des JCC une destination pour les amoureux du cinéma, tant privilégiée.
Parce que les papillons ont besoin de voler pour plus de liberté et de créativité.
Hélas, tout est vide de passion et d'amour, tout ne fait qu'augmenter notre déception de ce petit pays qui ne croit plus en rien, en personne… Des responsables et des décideurs qui incitent au suicide général, et à la folie qui tuera les limites de notre imaginaire, et qui tuera notre persévérance à conquérir des territoires moins connus et peu racontés.
Continuez à démolir et haïr tout... Et nous ?
Nous fêterons notre amour pour ce cinéma seuls avec les aventuriers, les marginaux des rues et les commerçants des villes oubliées.
Annoncée à la dernière minute, une petite cérémonie à l'Île de Chikli a eu lieu loin de tout regard. Il y a eu aussi une publication d'un livre sur 100 ans de cinéma tunisien. Seulement quelques copies ont été vues et jusqu'à nos jours on ne sait pas où se le procurer. Des glissades pendant les JCC cela arrive mais pas jusqu'au point de passer d'un événement aussi important que ce centenaire. Rien dans l'habillage de la ville de Tunis, ni pendant les projections n'indiquait ce centenaire, même pas un petit VTR qui passerait avant les films. Des JCC qui fâchent certes mais qui ne sont que la pointe apparente de l'iceberg, c'est ce qu'on appelle les queues de poissons en l'absence de politique culturelle depuis la révolution. De la gangrène qui ronge un secteur depuis des années et qui s'avère difficile à guérir à moins d'amputer le membre. Faut-il amputer carrément le festival qui s'attache encore à une philosophie éculée et qui se trouve dépassé par d'autres festivals arabes et africains ? Faut-il amputer ce membre qui, à lui seul, condense tous les ego hypertrophiés du monde du cinéma qui en profitent pour déverser leurs venins ? Désolé de jouer à l'avocat du diable mais si le monde du cinéma fait grève qu'il n'y ait plus de festivals et de films, le pays ne sera aucunement ébranlé. Les gens du métier ne sont même pas solidaires.


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