Le navire «Carthage» a viré vers le port de Sfax. L'entrée du port commercial reste fermée et la situation risque à tout moment de dégénérer à cause du laxisme des autorités qui a duré 50 jours et des provocations de certains intrus. La visite effectuée par le juge d'instruction, vendredi, au cimetière «Jardin d'Afrique» accompagné d'une brigade spéciale venue d'El Gorjani et qui a pris avec elle le gardien du cimetière, la boîte noire de l'énigme, aurait redonné confiance aux familles endeuillées qui veulent, à tout prix, connaître le sort de leurs proches, pas encore retrouvés. Cependant, les tentes sont toujours dressées à l'entrée du port commercial empêchant la circulation dans les deux sens. Samedi soir, le directeur de la sûreté des frontières s'est entretenu à son tour avec le comité représentant les familles des disparus et composé de: Chamseddine Bourassine, président de l'association «Le pêcheur pour le développement», Hedi Hmaïdi, secrétaire général du bureau local de l'Ugtt, et les deux activistes Ali Knis et Mohamed Essid. Le représentant du gouvernement a demandé à ces intermédiaires de laisser accoster le navire «Carthage» et libérer la circulation pendant quatre jours puis une délégation comprenant les ministres de l'Intérieur, de la Justice, des Affaires sociales et de la Santé se rendra à Zarzis pour parler de ce drame et évoquer d'autres problèmes. Mais tant que le dernier mot revient aux parents des disparus, cette proposition a été jugée tardive et par conséquent rejetée par les concernés qui voient qu'elle est plutôt liée au Sommet de la francophonie. Le navire «Carthage» a viré alors vers le port de Sfax. L'entrée du port commercial reste fermée et la situation risque à tout moment de dégénérer vers le pire à cause du laxisme des autorités qui a duré 50 jours et des provocations de certains intrus.