À fin juin 2025, le Trésor public a levé un montant de 8,5 milliards de dinars, sous forme de Bons du Trésor Assimilables (BTA) et de Bons du Trésor à court terme (BTC), contre un montant prévu de 21,9 milliards de dinars sur le marché intérieur de la dette, tel qu'annoncé dans la loi de finances 2025. Cela représente un taux de réalisation de 38,8 %, selon l'intermédiaire en bourse Tunisie Valeurs. Dans une note consacrée au bilan financier et boursier de 2025, Tunisie Valeurs précise que le Trésor a procédé, depuis le début de l'année, à 10 adjudications de BTA (dont une opération d'échange), toutes fructueuses, lui permettant de mobiliser 5 620,9 millions de dinars, contre un besoin annuel estimé à 8 162 millions de dinars. Le ministère des Finances avait annoncé en septembre 2024 que les adjudications de BTA deviendraient régulières, et seraient désormais réservées aux dix plus grandes banques du pays, pour une enveloppe globale d'environ 9 milliards de dinars, à répartir entre octobre 2024 et août 2025, rappelle la même source. Dans la continuité des années précédentes, les adjudications de BTC se sont multipliées en 2025. Au total, 26 opérations ont été réalisées jusqu'au 30 juin, permettant au Trésor de lever 2 861,2 millions de dinars. Ce montant inclut une émission exceptionnelle de 1 200 millions de dinars réalisée via la technique de l'open market. Toutefois, bien qu'un emprunt obligataire national de 4 800 millions de dinars ait été prévu par la loi de finances 2025, aucune tranche n'a été émise durant le premier semestre. Par ailleurs, Tunisie Valeurs souligne qu'aucun emprunt syndiqué en devises n'a été contracté par l'Etat depuis le début de l'année. L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, fin 2024, une disposition dans la loi de finances 2025 permettant à la Banque centrale de Tunisie d'accorder à l'Etat des facilités financières d'un montant de 7 milliards de dinars. Ces facilités, destinées à financer le budget de l'année 2025, devront être remboursées sur une période de 15 ans, avec un délai de grâce de trois ans.