25 % des unités touristiques en Tunisie ont été contraintes de fermer au cours des douze dernières années, en raison d'une succession de crises majeures, a déclaré Jalel Eddine Henchiri, vice-président de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie. Selon lui, le secteur hôtelier reste fragilisé par les conséquences de la décennie post-révolutionnaire, marquée par l'instabilité sécuritaire, les attentats terroristes, puis la pandémie de Covid-19. "Le tourisme ne s'est pas totalement rétabli, mais il n'a pas non plus disparu. Il résiste malgré tout", a-t-il affirmé lors de son passage ce mardi 22 juillet sur les ondes de Jawhara Fm. Henchiri a précisé que les indicateurs étaient encourageants jusqu'en juin 2025, avant de connaître un repli au mois de juillet. Il attribue ce ralentissement à des facteurs géopolitiques, notamment la guerre entre l'Iran et Israël, qui a pesé sur l'ensemble de la région. Une perte de compétitivité face à l'Egypte et à la Turquie Le responsable pointe également une baisse de compétitivité tarifaire de la Tunisie face à d'autres destinations méditerranéennes. "L'Egypte et la Turquie ont réduit leurs prix pour conserver leurs parts de marché. Cela rend les offres tunisiennes plus coûteuses, donc moins attractives", a-t-il souligné. Alors que la reprise du tourisme mondial post-Covid s'accélère, la Tunisie reste encore en phase de convalescence. La Fédération appelle à une meilleure coordination entre les acteurs du secteur et à des ajustements tarifaires pour redynamiser l'offre touristique nationale.