La formation par alternance a donné, au cours des dernières années, des résultats satisfaisants puisque l'apprenant passe des heures de formation théorique au centre et des heures de pratique à l'entreprise où il est encadré par un formateur Un montant de 18 millions de dinars a été alloué au cours de cette année en vue de construire et de moderniser des centres de formation et d'apprentissage professionnel. Il s'agit aussi de créer de nouveaux espaces pour apprendre aux jeunes certains métiers dont l'économie nationale a fortement besoin. Mais la performance de la formation ne se limite pas uniquement à l'aspect matériel. L'aspect pédagogique a une importance capitale dans la formation des jeunes appelés, une fois leur diplôme en poche, à chercher un poste dans une entreprise privée ou à monter leur propre projet. Et c'est à ce niveau que les problèmes se posent avec acuité dans la mesure où ces jeunes ne trouvent pas le poste recherché et sont obligés souvent d'attendre des années au chômage ou d'exercer un métier qui ne correspond pas à leur profil. Pour pouvoir améliorer leur employabilité, les jeunes doivent parfois effectuer une formation complémentaire. Certaines spécialités universitaires ne permettent pas aux jeunes d'intégrer facilement la vie professionnelle, d'autant plus que la fonction publique n'est plus en mesure d'absorber ces diplômés de l'université tunisienne. Plusieurs diplômés en langues, par exemple, ont été invités à se perfectionner en technologies de la communication et de l'information afin de satisfaire à des besoins émanant d'entreprises opérant dans ce secteur qui connaît une forte expansion en Tunisie. Le chèque de formation se poursuit Mieux encore, les fonds alloués, l'année en cours, vont permettre de former 67.000 apprenants (formation certifiante) sur un ensemble de 20.000 diplômés. Ces jeunes seront en mesure de commencer à travailler une fois leur formation terminéew. Ils peuvent bénéficier, si le besoin se fait sentir, d'une période de stage au sein de l'entreprise pour leur donner l'occasion de se familiariser avec les outils de travail. C'est au chef d'entreprise de considérer la compétence de la nouvelle recrue qui doit montrer son savoir-faire et son abnégation pour mériter le poste brigué. La formation par alternance a donné, au cours des dernières années, des résultats satisfaisants, puisque l'apprenant passe des heures de formation théorique au centre et des heures de pratique à l'entreprise où il est encadré par un formateur. L'apprenant a pu ainsi acquérir une compétence qui lui permet de manipuler les machines de production sans problème. Par ailleurs, le chèque de formation va se poursuivre au cours de cette année en impliquant pas moins de 1.300 bénéficiaires provenant de tous les gouvernorats avec un montant alloué de 1 MD réparti pour la formation de 400 jeunes qui auront leur certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et 900 certificats de compétences. Autant dire que la formation ne se limite pas à certaines régions mais s'étend sur tout le territoire national. Une fois formés, les jeunes peuvent rester dans leur région pour monter leur propre microprojet en bénéficiant des facilités financières accordées par les associations de développement. L'implication de la profession dans la conception des programmes pédagogiques de la formation professionnelle a également donné des résultats probants. C'est que les chefs d'entreprise ont une idée assez globale du secteur dans lequel ils opèrent et peuvent identifier le nombre de travailleurs à former dans les différents niveaux de formation, à savoir le certificat d'aptitude professionnelle, le brevet de technicien professionnel et le brevet de technicien supérieur qui ont leur place dans des secteurs à valeur ajoutée comme ceux du textile et de l'habillement, du cuir et de la chaussure, de l'agroalimentaire et d'autres. La formation renouvelle ses outils et son contenu pédagogique régulièrement en tenant compte des évolutions technologiques opérées dans le domaine dans plusieurs activités économiques. Les formateurs bénéficient, eux aussi, d'une mise à niveau de leurs connaissances dans le cadre de stages pour améliorer leurs compétences et répondre aux besoins des entreprises et de l'économie nationale en termes de ressources humaines.