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De la pacotille à tout vent
LE KEF — MARCHE AUX PUCES
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 07 - 2017

Les produits vendus sur le marché hebdomadaire ne sont ni garantis ni d'origine contrôlée, d'autant que certains d'entre eux seraient même ramassés dans les poubelles !
Jamais mieux qu'en ces temps, les marchés hebdomadaires du Kef et même d'autres régions n'ont été si envahis par des produits de pacotille ramenés de l'étranger, au point que les marchés aux puces ont détrôné les commerces et les marchés populaires locaux. Le phénomène est tellement important qu'il commence à rentrer dans la vie courante de la population. Celle-ci, résignée, ne fait qu'avaler les couleuvres, tellement le bas de gamme est devenu le maître de céans des souks, des bazars et autres garages de fortune transformés en lieux de commerce où s'entassent le bric et le broc.
Au hasard d'une randonnée jeudi au marché hebdomadaire, l'on ne s'étonne plus de rencontrer plusieurs de nos ressortissants à l'étranger exposant un amas d'objets hétéroclites en désordre ramenés de pays européens où ils résident et destinés à la revente.
De la fourchette à l'assiette usée, du simple couteau mousse au verre en cristal et de bien d'autres objets exposés à même le sol. Ternis par l'usage et parce qu'ils n'en ont plus besoin, leurs propriétaires cherchent à s'en débarrasser à bas prix et profitent de leur retour au bercail pour les vendre dans les marchés populaires. Mais là où le bât blesse, c'est toute la camelote et les objets inutilisables que l'on remarque sur notre passage. Des câbles égratignés, des pièces électroniques non utilisables et des rabots en mal de fonctionnement, ayant roulé leur bosse chez leur propriétaire, font partie de l'étalage des braderies commerciales qui heurtent la vue des passants.
Ammar, un habitué du marché hebdomadaire du Kef, nous explique qu'il est tellement connu dans le souk qu'on vient lui demander de passer des commandes pour la semaine suivante ou encore de s'enquérir d'un produit parfois absent sur le marché. « Il a une clientèle de femmes qui s'empressent d'acheter des ustensiles de cuisine, des récipients, des bouilloires, des broches, des casseroles, des cocottes usagées, sans oublier l'ouvre-boîte, le hachoir ou encore le moulin à légumes et le presse-purée », poursuit ce commerçant.
On ne peut aussi ne pas alerter les citoyens sur la mauvaise qualité de certains produits d'hygiène, le plus souvent exposés au soleil et ne portant aucune marque, ce qui donne une idée sur tous les mauvais travers de ceux qui cherchent à nous empester avec des produits bas de gamme. Shampoing, savons, gel douche et parfum de mauvais goût, le tout entassé à côté d'une friperie qui sent parfois le pourri.
Un vendeur à la sauvette nous raconte que les produits vendus sur le marché hebdomadaire ne sont ni garantis, ni d'origine contrôlée, d'autant que certains d'entre eux seraient même ramassés dans les poubelles. A les voir exposés de la sorte, l'on ne peut que s'étonner de la hardiesse de ceux qui les ont ramenés de l'étranger. Tous ces objets ne ressemblent à rien, excepté qu'ils sont destinés à être jetés dans les casses ou les poubelles tout simplement.
Certains couples passent même toute la matinée à exposer leurs articles: des stylos périmés et inutilisables, des pièces mécaniques, des pneus usagés. Bref, on peut voir un peu de tout chez ces commerçants d'un jour, sauf les produits de marque. Et puis, les contrôles économiques se font rares autour d'eux ! Mais ce qui peut réchauffer le cœur, c'est que certains vendeurs parlent de la fin de l'empire du mal, autrement dit, de la contrebande. Un petit vendeur de pièces électroniques nous rapporte qu'il est revenu bredouille de Tunis où, dit-il, les dépôts sont désormais vides, une façon d'expliquer l'efficacité de la lutte contre la corruption et les trafics dans le pays.
Cela dit, les ressortissants tunisiens semblent bien connaître la mentalité du consommateur local et ramènent de plus en plus de produits qui vont se vendre comme des petits pains.
Et pour ce faire, ils ciblent des produits de haute consommation comme les ustensiles de cuisine, les vêtements de sport et les cosmétiques, sans négliger les pièces automobiles et les pneumatiques, en ce qu'ils se vendent «à la volée» pour reprendre l'expression d'un Tunisien installé en France qui a préféré ouvrir les portes de son estafette aux acheteurs et où on voit un vrai bazar de mauvais goût.
Un rituel avec lequel il compose à chaque fois qu'il rentre au pays, l'air jovial et quelque peu débonnaire, ne se souciant de rien et encore moins des passants qui parfois, hagards, sont écœurés par le spectacle.


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