La double confrontation entre l'EST et l'ESS a mis à nu l'indigence offensive des deux pointes en question. Le «Sang et Or» Khénissi et l'Etoilé Chermiti n'ont pas marqué au cours des deux rencontres comptant pour les quarts de finale de la Ligue de champions. Leur rendement en deçà n'est pas passé inaperçu. Ces deux attaquants n'ont pas cadré le moindre tir. A ce rythme-là, Khenissi et Chermiti ne feront pas de vieux os. Il y a quelques mois, ils étaient très opportunistes. Au cours des deux matchs de la Ligue les champions, tout le monde a pensé que ce duo retrouvera son efficacité. Les puristes ont dû déchanter. La première explication qui saute aux yeux est que l'on se retrouve en situation de pénurie d'attaquants en Tunisie. C'est-à-dire que la race des grands buteurs a tendance à disparaître dans notre football. Nos attaquants ne sont pas polyvalents, surtout que les buts peuvent venir à partir des joueurs de la 2e ligne. Khenissi et Chermiti ont été muselés et n'ont pas eu d'espaces pour s'exprimer. Leur problème a été de ne pas être assez audacieux pour faire la différence. L'Espérance Sportive de Tunis a été plus dangereuse lorsque Khénissi a quitté le terrain pour être remplacé par le remuant Jouini. De son côté, Chermiti n'est plus l'attaquant véloce que l'on connaît. Il aurait pu être remplacé, surtout qu'il a perdu tous ses duels face à Dhaouadi et Chammam. Précipitation ! Khénissi et Chermiti ont un seul métier : c'est de faire trembler les filets, mais ils n'y sont pas parvenus ni en Ligue 1 ni en Ligue des champions. Et ça commence à être inquiétant tant il est vrai que ce duo passe par une période de disette. N'oublions pas également le manque de clairvoyance de Blaïli, Badri, Ben Amor, M'sakni, Kechrida qui a été aussi fatale aussi bien à Khénissi qu'à Chermiti.