Le centre de collecte, de tri et de distribution des dons du collectif associatif «Opération sauvetage et nettoyage de la ville de Nabeul» a été victime d'actes de pillage et de banditisme. Incroyable, mais vrai ! Le collectif associatif «Opération Sauvetage et Nettoyage de la Ville de Nabeul» a décidé, avant-hier, de suspendre ses activités dans le centre de collecte, de tri et de distribution des dons au Club les Trières. «Le centre de collecte du club les Trières est fermé suite aux incidents et au non-respect de nos volontaires. On est vraiment désolé. Merci pour ceux qui ont contribué à la collecte. Pour ceux qui veulent aider une famille, on donne des contacts en privé et on fera le suivi», a publié Emira Bouaouina, membre de l'association «Voix de Femme» sur le groupe Facebook du collectif. En effet, les bénévoles des cinq associations qui gèrent la collecte, le tri et la distribution des vivres et dons en nature destinés aux sinistrés des dernières pluies torrentielles ont été victimes de plusieurs attaques de pillage, menées par «une horde de bandits », selon M. Habib Ben Lamine, président de l'Association de l'amitié et de l'action sociale (A.A.A.S.). «Nous avons commencé à avoir des problèmes à partir de dimanche dernier. Notre centre a été pris d'assaut vers la fin de la matinée par un groupe de personnes qui n'étaient pas dans un état normal. Ils ont agressé l'un de nos volontaires et pillé un lit pour enfant, quelques couettes et des produits alimentaires. En raison de l'absence de sécurité et du manque de coopération des forces de l'ordre, nous avons décidé de fermer le centre. Et, on est en train de réfléchir à changer notre stratégie de distribution», a ajouté M. Ben Lamine. Il reste à signaler qu'à part le centre de collecte et de distribution des dons de l'Union tunisienne de solidarité sociale à la foire de Nabeul (sous tutelle du ministère des Affaires sociales), dont la protection est assurée par une brigade de la police; tous les autres centres sous la gestion de la société civile sont abandonnés à leur sort. Voilà une aberration d'ordre sécuritaire et logistique à laquelle les autorités régionales et locales doivent remédier.