affirme l'actuel président de la Fédération tunisienne des sports pour tous, qui estime que le moment est venu pour relancer la pratique du sport dans les établissements scolaires. «Aujourd'hui, on ne peut pas parler de sport. Il n'y a pas une stratégie cohérente pour relancer cette discipline qui a perdu ses valeurs, ses compétences et ses enjeux. Tout le monde est canalisé par les résultats sans se soucier de la formation des jeunes et la pratique du sport dans toutes les régions de la République. Maintenant, avec l'arrivée de la nouvelle ministre, je pense que le moment est venu pour relancer cette discipline qui n'a cessé de rétrograder. Le sport, en tant que vecteur de mobilisation, devrait avoir beaucoup plus d'importance comme dans les autres pays. Avec la nouvelle ministre, qui est déjà doctoresse, je pense qu'elle a assez de qualités pour mettre en évidence la pratique du sport et le social. Le chantier doit s'intéresser aux jeunes de 6 à 14 ans pour les inciter à pratiquer le sport sans les bloquer par les résultats immédiats qui dénaturent les qualités de nos enfants. Après l'âge de 14 ans, on peut penser à les encadrer pour avoir plus de responsabilités et des résultats. On est en train de tuer le don. A mon avis, il est urgent de recycler ce secteur qui n'a cessé de chuter. Il faut aussi penser aux infrastructures sportives. Nous allons être gâtés par la nomination d'une doctoresse. Je pense qu'il y a actuellement 64 centres de santé et seulement 20 qui pratiquent le sport. Il faut aussi revoir les contrats-programmes des élites».
