La protection des Indications géographiques à l'international constitue le meilleur moyen pour protéger le producteur, améliorer la compétitivité des produits nationaux et maintenir les gens dans leurs régions. La protection des figues de Djebba et de l'huile d'olive de Téboursouk à l'international est assurée conformément à l'Arrangement de Lisbonne pour la protection internationale des appellations d'origine, auquel la Tunisie est membre depuis 1973. Ils s'ajouteront aux 7 appellations d'origine (filière vinicole tunisienne) déjà enregistrées à l'international. En Tunisie, 14 Indications géographiques sont déjà enregistrées. Il s'agit de 9 appellations d'origine contrôlées, dont 7 concernent les vins, 1 les figues de Djebba et 1 l'huile d'olive de Téboursouk. On compte, de même, 5 Indications de provenance, à savoir pomme de Sbiba, grenade de Gabès, huile d'olive de Monastir, Deglet Ennour tunisienne et Menthe «El Ferch». Des produits du terroir La protection des Indications géographiques à l'international constitue le meilleur moyen pour protéger le producteur, améliorer la compétitivité des produits nationaux et maintenir les gens dans leurs régions. L'objectif est d'avoir au moins une appellation protégée par région. D'où la nécessité de développer une stratégie d'appellations d'origine dans le secteur de l'artisanat, qui compte plusieurs produits éligibles. A noter que l'Indication géographique est un droit de propriété intellectuelle, collectif (réservé aux producteurs du territoire concerné). Elle assure la protection contre la concurrence déloyale. En outre, ces indications constituent un outil de développement local qui permet de protéger les patrimoines locaux, de redynamiser les territoires, de maintenir ou développer des activités économiques et de créer de l'emploi. Parmi les contraintes au développement des indications géographiques, on peut citer le faible niveau d'organisation des producteurs et de communication sur les indications géographiques, l'absence de système de contrôle et de certification et la faible coordination entre les acteurs des filières à l'échelle territoriale et nationale. Par conséquent, il est recommandé d'engager des études de caractérisation des produits concernés sur la base de l'inventaire des produits du terroir déjà élaboré et de mettre en place une structure centrale dédiée à la gestion et la promotion des indications géographiques au sein du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche avec des antennes régionales au niveau des Commissariat régionaux au développement agricole (Crda). Il serait judicieux, de même, de renforcer l'encadrement de structures professionnelles concernées par les indications géographiques et la création de lignes de crédit et de subventions dédiées à cet effet. Le temps est venu pour ratifier l'Acte de Genève relatif à l'indication géographique dans le but de favoriser la reconnaissance internationale du produit tunisien.