Décidée le 18 du mois écoulé, puis reportée à maintes reprises, la grève générale de la sécurité sociale a fini par avoir lieu hier. La place Mohamed-Ali, dans la capitale, a connu, hier, un mouvement de protestation, en réponse à l'appel du syndicat des agents de la Sécurité sociale. Son secrétaire général adjoint, Aïd Mejri, nous a indiqué que cette grève, « observée avec succès », intervient suite à l'échec des négociations avec le ministère de la Fonction publique et celui des Affaires sociales. Ce dernier, rappelle-t-il, a failli à ses engagements quant aux accords précédemment conclus. Et de préciser que les revendications des structures de la Sécurité sociale, à savoir Cnrps, Cnss, Cnam et Cress (Centre de recherche et des études de sécurité sociales) se résument principalement en la promulgation du statut organisant la profession. Mais encore : « Amélioration des conditions déplorables du travail, recouvrement des dettes au profit des deux caisses sociales et révision de la classification des polycliniques et bureaux régionaux de la sécurité sociale… ». L'escalade, si... Pour lui, cette revendication constitue une condition sine qua non à la reprise des négociations qui remontent à 2012. « Un PV de conciliation a été, alors, ratifié entre le ministère de tutelle et les caisses sociales », a-t-il mentionné. Depuis, plus rien. Retour à la table des négociations ? Un nouveau round est possible dans les heures sinon les jours à venir. A défaut d'accord, le syndicat général de la Sécurité sociale, menace-t-il, sera contraint d'opter pour l'escalade.