Il s'agit d'un créneau porteur qui mérite le soutien de toutes les parties prenantes. On l'a dit et redit, et on ne le répétera jamais assez : le tourisme tunisien, en quête constante de diversification de ses créneaux, ne perdrait rien à s'ouvrir davantage sur le sport dont l'effervescence populaire et la forte médiatisation lui ont, jusqu'à présent, servi de bon support, le plus étant assuré à chaque manifestation internationale qu'abriterait notre pays. C'est justement dans ce créneau que la Fédération tunisienne des sports aéronautiques et des activités associées (Ftsaaa) est en train d'investir, toutes voiles dehors et à but non lucratif. «Notre unique objectif est de contribuer à la promotion du tourisme tunisien, à la faveur des rallyes internationaux que nous organisons», indique l'homme fort de cette instance, Maher Attar. Ce dernier, ex-pilote (quelque… 6.500 heures de vol à son compteur) et aujourd'hui instructeur-pilote jouissant d'une réputation flatteuse à l'étranger, sait de quoi il parle. C'est d'ailleurs grâce à cette folle passion qu'il a pu, le 5 août 2015, créer ladite fédération pour le lancement et la survie de laquelle il s'est déployé, corps et âme, surmontant vents et marées, allant jusqu'à payer de sa poche pour que son… nouveau-né ne passe pas de vie à trépas ! Bientôt le 3e rallye L'orage des débuts difficiles passé, la Ftsaaa lance son premier défi : «Le tour ULM Tunisie 2017». Organisé sous le patronage du ministère de la Jeunesse et des Sports dans le cadre d'une opération de promotion de l'activité «aviation ultra-légère motorisée», ce premier rallye a connu un franc succès. En témoignent la participation de 12 pilotes étrangers débarquant avec leurs… avions, et les bonnes conditions dans lesquelles s'est déroulé le tour durant ses étapes de Zaghouan, Kairouan, Tozeur, Douz-Ksar Ghilane, Zarzis, Gabès, Sfax et El Jem. Rebelote en 2018 avec le 2e rallye ULM qui, en l'espace de 14 jours, avait tenu en haleine aussi bien les participants que le citoyen lambda qui, impressionné, a assouvi sa curiosité. Là aussi, nos hôtes étrangers ont été conviés à un petit tour de Tunisie en survolant, aux commandes de leurs appareils, les régions de Tabarka, El Jem, Zaghouan, Mahrès, Gabès, Zarzis, Douz, Tozeur, Kairouan et Gafsa. Galvanisée par le succès éclatant qu'ont connu ces deux éditions qui ont, mine de rien, fait le… tour de la toile en Europe à coups de marques d'admiration et d'éloges sur la destination Tunisie, la fédération, ne voulant pas s'arrêter en si bon chemin, persiste et signe, en programmant, pour le mois de juin prochain, son 3e rallye international pour la réussite duquel les organisateurs, le sens de la rigueur aidant, sont déjà à pied d'œuvre. «Plus droit à l'erreur pour nous», lance Maher Attar, qui assure que «nous sommes condamnés à continuer sur cette lancée au service de notre pays, surtout que les deux éditions précédentes ont, dois-je le dire avec modestie, donné un coup de fouet supplémentaire au tourisme tunisien, à travers l'engouement manifesté par les participants étrangers pour venir passer leurs prochaines vacances dans nos murs». Il est vrai que les pratiquants des sports aéronautique venant d'Europe sont généralement issus de catégories sociales aisées. En débarquant en Tunisie, ils joignent l'utile à l'agréable. En effet, tout en s'adonnant à leur sport favori, ils découvrent, par les airs et le sol, les belles richesses civilisationnelles du pays, ses traditions originales, ses paysages désertiques, bref tous les atouts qui font son charme et la compétitivité de son tourisme. C'est pourquoi nous considérons que les parties concernées telles que les ministères de la Jeunesse et des Sports et du Tourisme et de l'Artisanat devront s'impliquer davantage dans la promotion de ce créneau porteur, et cela en accordant un plus grand soutien moral et financier à ladite fédération, à l'instar de ce que fait, en ce moment, le ministère des Transports, la cause étant nationale, donc collective, à savoir le développement du secteur touristique.