Face à un adversaire aussi coté et redoutable que l'Espérance qui ne leur fera aucun cadeau, les Gabésiens y croient tout de même dur comme fer. En mauvaise posture en championnat avec une place au classement général pas du tout confortable et qui le met devant l'obligation de cravacher dur, très dur même lors de la phase retour pour assurer cette fois le maintien, l'Avenir Sportif de Gabès reprend la compétition officielle avec le match de Coupe de Tunisie, cet après-midi, devant le champion de l'aller et le plus proche du titre, l'Espérance de Tunis. Inutile de préciser que les «Rouge et Noir» auraient préféré avoir affaire lors de ce tour à un «petit morceau» largement à leur portée qui leur aurait permis de renouer, à coup sûr, avec un succès qui les fuit depuis quelque temps et reprendre du poil de la bête avant d'entrer dans le vif du sujet et de prendre le taureau par les cornes dans les rencontres de championnat et notamment avec les concurrents directs du bas du tableau. Malheureusement pour eux, ce n'est pas le cas et il va leur falloir affronter une grosse cylindrée «sang et or» bien huilée ces derniers temps et prête à tout sauf à se faire surprendre et sortir très tôt de l'épreuve de la Coupe. Plutôt que de maudire ce mauvais sort, le mieux serait de faire contre mauvaise fortune bon cœur et d'essayer de profiter de ce duel de haut niveau pour évaluer la forme et la santé du groupe actuel et son visage new-look après le mercato d'hiver et le bon nombre de recrutés dans des postes où le bât semblait blesser le plus auparavant et qui ont constitué des handicaps de taille au sein d'une «Zliza» méconnaissable que les divisions au sein du comité directeur avec un président Ghassen Marzouki plus affaibli que jamais et ne faisant plus l'unanimité n'ont fait que rendre encore plus vulnérable. Le coach Chaker Zouaghi, qui a été à deux doigts de rendre le tablier, a préféré en fin de compte continuer sa première grande aventure en Ligue 1 et se montre optimiste pour cette rencontre surtout qu'il peut aligner aujourd'hui son meilleur onze de départ sur le papier avec un Skander Agrebi qui reprendra sa place à l'entrejeu après avoir purgé sa sanction et les nouveaux arrivants Ben Brahim, Ben Belgacem, Dramé Mikhaïlo et Jacques Médina qui donneront à la formation un équilibre, une stabilité et une solidité qui lui ont bigrement manqué depuis le coup d'envoi du championnat. «L'adversaire est très coriace et plusieurs facteurs jouent en sa faveur mais ce n'est pas une raison pour s'avouer vaincu avant de fouler la pelouse et de tenter de jouer à cent pour cent nos chances de qualification, affirme le coach gabésien. Il vaut mieux peut-être avoir affaire à un grand et vrai test devant un rival de gros calibre qui nous montrera nos limites et nos lacunes et nous forcera à travailler plus qu'à un sparring-partner qui nous est inférieur sur tous les plans et qu'une qualification facile à ses dépens ne ferait que nous induire en erreur».