Le ministère propose de fusionner les deux trimestres sur la base des moyennes des notes La Fges choisit aussi la fusion mais sur la base de la note du devoir de contrôle du premier trimestre et celle du devoir de synthèse du trimestre en cours Les dates des examens nationaux maintenues 24 heures. Il n'en fallait pas plus pour que les hostilités reprennent entre la Fédération générale de l'enseignement secondaire et le ministère de l'Education. Maintenant, c'est à propos de l'élaboration d'un nouveau calendrier des examens pour le premier et deuxième trimestres. Après avoir conclu un important accord samedi dernier ayant mis fin à une longue crise et bloqué tous les rouages de notre système éducatif, les deux antagonistes se sont mis d'accord pour élaborer, en commun, un nouveau calendrier des examens. Le ministère a, alors, publié, mardi dernier, un communiqué proposant les mesures à adopter. Ainsi, est-il demandé de fusionner les deux trimestres (1 et 2) en comptabilisant les moyennes des matières et les moyennes générales des deux périodes indiquées. Ce qui est intéressant à noter, c'est que le ministère a laissé la liberté de choix aux professeurs de se conformer à cette mesure tout en tenant compte des spécificités de leurs élèves. Car ils sont les seuls à connaître leur niveau réel. C'est, pour le ministère, une garantie pour l'égalité des chances. Qui décide à la Fges ? La Fédération générale de l'enseignement secondaire ne l'entend pas de cette oreille. Hier, elle a publié un autre communiqué signé par son SG, dans lequel elle prend le contrepied du ministère. C'est pourquoi on se demande s'il s'agit d'une décision individuelle du SG ou d'une décision collégiale. De plus, on aimerait savoir si les bases syndicales (au niveau des régions) ont été consultées ou non. Toujours est-il qu'on est revenu à la case départ pour déclencher un nouveau conflit entre deux protagonistes qui viennent à peine de signer une entente. La Fges, elle, propose de fusionner le premier et le deuxième trimestres en comptant, uniquement, les notes des devoirs de contrôle du premier trimestre et les notes des devoirs de synthèse à effectuer au cours du deuxième trimestre. Aux dires de celui qui a rédigé le communiqué, il est question d'éviter les lacunes qui auraient entaché le déroulement de ces évaluations. La Fges minimise le nombre de professeurs qui ont fait fi des consignes de boycott des devoirs. Du coup, elle n'accorde aucun intérêt aux efforts des milliers et des milliers d'élèves, à travers le pays, qui ont passé, normalement, tous leurs devoirs du premier trimestre et continué à respecter le planning du second trimestre. Comment peut-on parler d'égalité de chances quand on sanctionne les efforts de ceux qui ont continué à travailler, normalement, dans cette période troublée ? Est-ce ainsi que l'on récompense l'effort ? Il n'échappe à personne que cette méthode est destinée à punir les enseignants qui ont refusé d'adhérer au mouvement de protestation décrété par le syndicat du secondaire. Le message serait le suivant : comme vous (les professeurs réfractaires) n'avez pas suivi notre mouvement, on ne tiendra pas compte de votre travail. À bon entendeur salut et gare aux prochains frondeurs ! Charte d'honneur Actuellement, la Fges vient de créer une autre perturbation au sein des enseignants. Qui va appliquer l'approche du ministère et qui va se conformer à celle du syndicat ? Faudra-t-il une autre discussion byzantine pour un tel problème ? Pour ces raisons, la Fges ne préfère pas s'engager dans le processus tel qu'il est exposé par le ministère de l'Education. Faut-il le rappeler, c'est une commission devant regrouper des représentants du ministère et du syndicat pour trouver un terrain d'entente susceptible de résoudre la question des examens pour la période écoulée. Mais, comme d'habitude, il n'y a jamais accord entre les deux parties. Celles-ci restent, toujours, aux antipodes les unes des autres. Il n'y a rien d'étonnant à cela puisque toutes les rencontres organisées entre ces deux parties mobilisent de grands efforts, de l'argent, de l'énergie et maintiennent un climat de tension. Il en découle, donc, une déstabilisation du travail au sein du Département ministériel. Que d'heures perdues par les principaux responsables dans des discussions stériles qui n'aboutissent jamais et qui, parfois, bloquent tout. Il ne faut plus que cet important ministère soit soumis au bon vouloir d'un groupe de personnes et aux caprices de quelques-uns. L'idée d'une charte d'honneur entre ce qu'on appelle les «partenaires sociaux» et les autorités doit trouver sa voie vers la concrétisation. On ne finira pas sans rappeler les dates prévues pour ce deuxième trimestre. Selon la circulaire 93 du 19 octobre 2018, la semaine ouverte est prévue du 25 février au 2 mars 2019 et la semaine bloquée du 4 au 9 mars. Ces échéances sont maintenues. Le ministère précise, par ailleurs, que toutes les autres dates des examens nationaux ne subiront aucun changement (Bac à partir du 12 juin pour la session principale et à partir du 2 juillet pour la session de contrôle, la Neuvième les 24, 25 et 26 juin 2019 et la Sixième les 27, 28 et 29 juin).