Après avoir annoncé qu'ils entameraient une série de mouvements protestataires à partir du 14 février, les admis du Capep ont été reçus le lendemain par le ministre de l'Education qui leur a promis l'intégration. Selon Kaouthar Rahmouni, membre de la Coordination des exclus du Capep, ils lui donnent jusqu'à la fin de cette semaine pour tenir ses promesses, sinon ils reprendront leurs mouvement protestataires. Reçus au Concours d'aptitude professionnelle de l'enseignement primaire (Capep 2015) pour le recrutement de professeurs des écoles primaires, ils n'ont pourtant pas été intégrés. Quatre ans de mouvements protestataires qu'ils ont décidé l'escalade à partir de ce 14 février mais, coup de théâtre, le ministre de l'Education Hatem Ben Salem vient enfin de les recevoir (le lendemain, 15 février). Menaces d'escalade Selon Kaouthar Rahmouni, membre de la Coordination des exclus du Capep, ces derniers ont été invités à rencontrer le ministre qui leur a annoncé que son département allait établir un certain nombre de contrats dans une semaine et dont une partie leur était destinée. «M.Hatem Ben Salem nous a promis de nous intégrer et nous avons donc passé avec lui un accord en vertu duquel nous nous engageons à laisser tomber toute mobilisation protestataire en échange de la signature de nos contrats d'intégration. Nous lui avons accordé jusqu'à la fin de cette semaine et, d'ici là, nous serons fixés sur le sérieux de sa promesse à propos de notre droit à l'intégration. Sinon, nous reprendrons immédiatement nos mouvements militants et cette fois, nous irons directement vers l'escalade», nous a-t-elle confié. Rappelons que les admis du Capep viennent d'annoncer leur regret de se voir les victimes des vaines promesses des représentants de l'Etat. ‘'Nous avons résolu de poursuivre notre parcours militant alors que nous assistons à l'aboutissement de la plupart des affaires en suspens au sein du ministère de l'Education ; affaires dont certaines ont éclaté en même temps que la nôtre, et d'autres plus tard'', ont-ils ajouté. Selon eux, cela fait quatre années qu'ils attendent que les promesses soient honorées, surtout après la reconnaissance de Hatem Ben Salem, ministre de l'Education, de la légitimité de leurs revendications et son engagement à trouver une issue à cette situation. «Nous attendons une réponse digne de ce nom à notre cause. N'est-il pas juste que l'on nous rende justice après tout ce que nous avons enduré ? Nous sommes désolés de la situation actuelle de notre pays et du rôle joué par les syndicats et les partis dans la politisation de ces sujets qui impliquent notre dignité et notre fierté d'appartenance à notre patrie», regrettent-ils. Ce que veulent les protestataires Quatre points résument l'attitude des admis du Capep : - Entamer une série de mouvements protestataires - Assurer leur attachement à la revendication principale pour laquelle ils militent depuis le 16 octobre 2015 ; c'est-à-dire l'intégration de la totalité du groupe, avec la priorité de régler leur situation au regard de leurs années de militantisme et de leurs efforts. Ils ont également rappelé qu'ils ont transmis de nombreuses demandes écrites au ministère, suite à la demande du ministre en personne, auxquelles ils ont joint une liste nominative le 21 novembre 2018 - Appeler la société civile et toutes les forces vives de la nation à soutenir leurs demandes légitimes - Annoncer l'escalade de leur mouvement alors qu'ils n'ont reçu aucune réponse à leurs doléances et qu'ils subissent une injustice flagrante depuis des années. S.O.B.