Sans entraîneur et avec un état d'esprit qui laisse à désirer, les «Rouge et Noir» ont peu d'atouts pour franchir sans encombre le dur obstacle bizertin. Rien ne va plus à l'ASG. Onzième avec 12 points en 14 journées, sa plus maigre moisson durant les trois dernières années, le «Carrelage» est bel et bien dans de mauvais draps et il éprouvera, à coup sûr, d'énormes difficultés et souffrira même le martyre pour parvenir cette saison à sauver sa peau en Ligue 1. Le climat est de plus en plus pesant dans le camp des «Rouge et Noir» comme en témoigne le départ récemment des frères Kaïs et Chaker Zouaghi qui ont fini par abdiquer et rendre le tablier, affirmant que «le travail à la tête de la ‘‘Zliza'' dans des conditions aussi pénibles est une mission quasi-impossible, voire un véritable suicide». Après Hatem Missaoui qui n'a «duré» que 4 matches à la tête de l'ASG, puis Lotfi Sellimi qui a fait un peu mieux, Kaïs Zouaghi est le troisième entraîneur cette saison à claquer la porte malgré un palmarès, certes, pas très éloquent, mais quand même honorable avec deux victoires sur l'ESS et l'USBG. Dans l'attente que cette rupture, qui n'est en rien un divorce à l'amiable, soit assumée et écrite noir sur blanc par les deux parties, on parle déjà des éventuels successeurs comme Gérard Buscher et Lassaâd Maâmer. Le «vieux lion» Lassaâd Maâmer, grand adepte des missions impossibles et à haut risque, est le plus pressenti et le plus proche pour assurer cette lourde tâche et venir au secours d'une équipe dans la tourmente. Pour l'instant, c'est l'entraîneur de l'ombre et adjoint Salah Day qui a pris le relais et qui sera «aux commandes» pour la rencontre de cet après-midi face à un CAB à domicile et dans ses plus beaux jours. Sans baguette magique, il sera juste sur le banc de touche pour soi disant diriger un navire sans commandant à bord et lui éviter de prendre eau de toutes parts et d'être à la dérive. Sans l'arrière gauche Zied Chaouech, obligé de purger un match de suspension et sans le Mauritanien Ahmed Khalil Moulay, blessé, l'ASG fera un véritable miracle s'il arrive à limiter les dégâts à Bizerte. Entre une équipe locale qui a le vent en poupe avec 5 points seulement qui la séparent du leader, l'Espérance, et un ensemble visiteur qui errera sur le terrain comme une âme en peine, il n'y a sans doute pas beaucoup d'espoir à caresser parmi les fans gabésiens et l'issue de la rencontre ne pourrait déroger à une certaine logique et un rapport de force qui penche nettement en faveur de Montasser Louhichi et de ses hommes. A moins que le football, qui n'est pas toujours une science exacte, nous réserve une de ses surprises dont il a le secret…