Selon le président de la Conect, l'environnement concurrentiel est indispensable pour libérer le potentiel de l'investissement. Le président du patronat Conect, M. Tarek Cherif, a affirmé, dans une déclaration au magazine trimestriel «Tunisie Plus», que la situation de monopole dont jouissent les entreprises publiques freine l'entrepreneuriat. Et de soutenir que cet environnement dépourvu de concurrence est à l'origine du triomphe de la mauvaise gestion qui les mine. Pour M. Cherif, il s'agit principalement de trois entreprises publiques dont l'inévitable impact négatif sur la compétitivité des PME est immédiat, à savoir Tunisair, la Steg et le Port de Radès. En effet, de par son monopole qui perdure en l'absence de l'Open Sky, Tunisair n'est pas en mesure d'assurer les dessertes sur les sept aéroports à travers le pays, freinant ainsi l'activité touristique, souligne M. Tarek Cherif. Quant à la Steg, deuxième entreprise dans le viseur du président de la Conect, elle n'arrive pas à produire l'électricité avec des tarifs compétitifs. Idem pour le port de Radès dont les coûts élevés demeurent «injustifiables», notamment par comparaison avec les coûts des autres ports de la Méditerranée, à l'instar de ceux d'Alger, de Casablanca et de Malte. Les tarifs très élevés ainsi que la contre-performance des services fournis par ces entreprises, indispensables au fonctionnement des PME, sont à l'origine de la mauvaise santé de l'économie nationale, affirme, en substance, M. Cherif.