EST-Horoya sera âprement disputé car les Guinéens convoitent, eux aussi, la première place du classement de la poule «B». Les «Sang et Or» en sont conscients et savent qu'ils doivent bien mouiller leurs maillots pour brouiller les cartes des visiteurs. Pratiquement, l'Espérance n'a pas à trop se soucier pour l'obtention de son visa pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Pratiquement, c'est chose faite, car on ne peut pas imaginer le champion d'Afrique en titre terminer cette étape des poules en troisième position derrière Horoya Conakry et Orlando Pirates. C'est quasiment impossible. Du coup, le seul enjeu qui reste à disputer est bel et bien la première place de la poule B. Et c'est le vif du sujet du match d'aujourd'hui entre l'EST et Horoya Conakry, étant donné qu'à deux journées de la fin de cette étape, les Guinéens talonnent les «Sang et Or» à un petit point et ne semblent pas redouter outre mesure leur grande explication de Radès pour en découdre. Il en est de même pour les protégés de Mouîne Chaâbani qui ont un double objectif : vaincre pour consolider leur leadership et en même temps décrocher leur qualification et faire de leur dernier match du Zimbabwe contre FC Platinium (le 16 mars) une simple formalité, voire une occasion bien méritée de faire du tourisme. Le représentant du football guinéen sera obligé de sortir le grand jeu à l'occasion de son bras de fer avec le détenteur de la couronne africaine qu'il compte farouchement défier dans son propre fief. On s'attend donc à un match très ouvert des deux côtés et c'est tant mieux, surtout quand on sait que les Guinéens pratiquent un football à la fois technique et plaisant. El Houni, régisseur : pourquoi pas? A partir de ce match, on sera à deux mois et demi de la finale de la Ligue des champions. C'est qu'à partir de cette édition, la finale sera alignée sur celle de la Champions League européenne. De ce fait, l'Espérance est tenue d'atteindre son plein régime le plus rapidement possible et d'être fin prête pour le top niveau avec l'imminence des choses sérieuses qui pointent déjà. Il est quand même important de remarquer qu'il y a quelques imperfections faciles à corriger au niveau du jeu de l'Espérance. Et ce ne sont pas les bons résultats enregistrés jusque-là qui vont nous empêcher d'en parler. Et le plus criard des problèmes à résoudre rapidement est, sans équivoque, celui du «play-maker» qui reste presqu'entier. Pourtant, la solution saute aux yeux. Elle s'appelle Hamdou El Houni. Cet attaquant libyen pétri de qualités est bien capable d'assumer à merveille le rôle de régisseur. A notre avis, il a réussi son baptême du feu face au Stade Tunisien. Il a laissé entrevoir un vrai don au niveau des actions d'«assist» et surtout des centres parfaits, dont Haïthem Jouini n'a pas su profiter malgré sa grande taille. El-Houmi devrait être incorporé carrément à l'entrejeu devant Kom et Coulibaly. Les prochains matches devraient lui permettre de s'affirmer dans ce nouveau rôle dans lequel il peut être sans concurrent.