L'incident survenu avec la maire du Bardo n'est que l'arbre qui cache la forêt. Déjà, le Conseil de cette municipalité aurait mieux fait de s'occuper des attentes des habitants de cette ville qui a besoin de plus d'intérêt, s'agissant, particulièrement, de la propreté et de l'entretien des routes La dernière déclaration de la maire du Bardo à l'adresse d'un citoyen a suscité une vive désapprobation au sein de la société civile et dans les partis politiques. Il faudrait rappeler que les propos qui ont été rapportés par les médias et les réseaux sociaux ont, également, soulevé la réprobation de la plupart des responsables politiques, même ceux du mouvement Ennahdha dont la maire du Bardo a été la candidate lors des dernières élections municipales, ainsi que ses collègues conseillers municipaux appartenant à la même mouvance. Finalement, de tels propos ne devraient pas être proférés par des personnalités politiques, notamment quand ils sont empreints de racisme et de discrimination. Il est évident que la personne auteur de cette déclaration n'avait pas mesuré la gravité et la portée de telles affirmations, faisant allusion aux Tunisiens issus de l'exode. Or ces citoyens ont les mêmes droits dans leur pays que tout autre citoyen. Ces nouveaux édiles ont besoin d'être formés à l'exercice de leurs nouvelles tâches. Car avoir des postes dans les collectivités locales suppose, avant tout, un sens développé et aigu des responsabilités et de la communication. En effet, une personnalité publique ne s'adresse pas à des citoyens comme le ferait un monarque absolu à ses sujets. L'inexpérience, l'incompétence (souvent), l'impréparation de nombreux élus municipaux ne peuvent conduire qu'à de telles bavures. L'incident survenu avec la maire du Bardo n'est que l'arbre qui cache la forêt. Déjà, le Conseil de cette municipalité aurait mieux fait de s'occuper des attentes des habitants de cette ville qui a besoin de plus d'intérêt s'agissant, particulièrement, de la propreté et de l'entretien des routes. Certains élus, malheureusement, font l'amalgame entre leurs responsabilités officielles et leurs convictions personnelles. Il n'y a pas lieu de traiter un citoyen, quel qu'il soit, de cette manière humiliante. Au-delà des mots il y a, aussi, la notion de discernement dont tout responsable (à quelque niveau que ce soit) doit se prévaloir. Les conséquences d'une telle attitude dictée, sans doute, par la colère ou par un sentiment de supériorité, s'avèrent plus graves que ne pouvait l'imaginer celui qui en est l'auteur. C'est pourquoi des partis politiques, comme Afak Tounès, et des organisations n'ont pas hésité à appeler carrément au limogeage de la maire du Bardo. Plus encore : selon eux, un tel comportement doit être sanctionné pénalement. Cela est d'autant plus vrai qu'il émane d'un représentant élu.