Nommé entraîneur du Stade Tunisien, Chokri Khatoui a bien l'intention de remettre les choses à leur place et tout faire pour parvenir à mettre l'équipe sur les rails. Pour l'ancien sélectionneur national des olympiques, l'ambiance qui règne au sein du ST est bonne et propice pour faire progresser l'équipe. Entretien. Quels sont vos objectifs à la tête du Stade Tunisien? Dans un premier temps, il va falloir prendre un maximum de points afin d'améliorer notre positionnement au classement général du championnat. En Coupe de Tunisie, nous aspirons atteindre la finale et, pourquoi pas, remporter le sacre. Nous possédons tous les moyens permettant de réaliser cet objectif. Bien évidemment, il nous faut beaucoup de travail pour redresser la barre. Je suis animé d'une envie de relever ce défi. Et puis rien n'est insurmontable, il suffit d'y croire et d'y travailler avec l'aide et la contribution de tout le monde. Quelle ambiance avez-vous trouvée au sein du club ? Le Stade Tunisien traverse une période de turbulence mais l'ambiance qui règne au sein du groupe est juste incroyable. Les dirigeants sont omniprésents aux entraînements. Tout le monde s'attelle à la tâche pour garantir les moyens de réussite. D'autre part, mes premières séances d'entraînement à la tête du staff technique du club m'ont permis de mieux connaître l'état d'esprit de l'ensemble de l'effectif. Les joueurs sont hyper-motivés et très déterminés pour retrouver le chemin des victoires et mettre un terme à cette série de résultats négatifs en Ligue 1. C'est à nous de montrer un meilleur visage digne d'un grand club comme le Stade Tunisien. De son côté, le public nous encourage aux entraînements. C'est très motivant ! Le match face au Club Africain devra être le point de départ pour stopper cette spirale négative et rétablir la confiance. Que pensez-vous de l'effectif stadiste ? A travers les séances d'entraînement et le match amical face à l'AS Soukra (5-0), j'ai constaté qu'il y a de très bons éléments dans le groupe. Il existe manifestement d'importantes indications positives qui permettent d'espérer une amélioration. En attendant la confirmation dans les matchs officiels. Globalement, nous avons un très bon effectif. Tout le monde est conscient qu'on peut mieux faire. Depuis les premières séances, j'essaye de booster le moral et créer une bonne dynamique dans le groupe afin de dépasser les démons du passé avec leur cortège de malheurs. Nous avons pleinement confiance en nos joueurs et nous croyons dur comme fer que nous allons retrouver le chemin des victoires dans les plus brefs délais. Nous allons riposter quelque part, à un endroit… Quel est le meilleur souvenir de toute votre carrière d'entraîneur ? Oh, il y en a tellement. Bien sûr, ce qui importe le plus c'est de gagner. C'est vrai que j'ai eu l'opportunité d'entraîner bon nombre de clubs tout au long de ma carrière. Mes véritables débuts étaient en Ligue 2. Je pense que c'est très important, quand vous regardez en arrière, de se rappeler où vous avez été et d'où vous êtes parti. Je me souviens encore de mon séjour à l'Etoile Sportive de Metlaoui, notamment notre prestation lors de notre première saison en Ligue 1 (7e place), c'était un très bon moment. Mais aussi à l'USBG où nous avons disputé la finale de la Coupe de Tunisie en 2017 tout en arrachant une qualification si précieuse au play-off en championnat. C'était tout juste incroyable ! Je connais d'ailleurs beaucoup de gens qui continuent de travailler dans ces clubs-là. J'ai apprécié chacun de mes passages en clubs en en sélection olympique. Et ce qui est important aussi à mes yeux, ce sont les bons rapports que je garde avec tous les gens avec lesquels j'ai collaboré. Et moi-même je suis heureux quand je les revois. Voilà ce qui prime ! Et quel est le souvenir le plus douloureux? En tant qu'entraîneur, et indépendamment du succès qu'on peut avoir, on a toujours la possibilité de faire les choses différemment. Mais être entraîneur c'est être le patron et donc le seul décideur. Je veux dire par là que c'est à l'entraîneur et à lui seul que revient la décision de trancher. Quand on prend une décision, il y a certainement d'autres choix. Il nous arrive parfois de nous tromper. Et là, il faut assumer ses responsabilités. Le football est fait de hauts et de bas. Et il y a des moments vraiment terribles. Donc, pour répondre à votre question : parmi les pires souvenirs que j'ai vécus sur un terrain de foot, je peux citer mon passage au Club Olympique des Transports en Ligue 2. Nous avons eu un très bon effectif orchestré par des joueurs très talentueux possédant un potentiel de qualité. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à remettre le club dans sa véritable place et remonter en Ligue 1. C'est ce que je regrette le plus. Quel est le joueur le plus talentueux que vous avez entraîné ? Là, c'est difficile de répondre. J'ai eu la chance de pouvoir entraîner de bons joueurs qui ont réussi à atteindre un grand niveau de jeu dans d'autres équipes. Par ailleurs, j'essaie souvent de faire ce qui est intéressant non seulement sur le plan footballistique, mais aussi sur le plan humain. C'est très important ! S'intéresser éventuellement à sa famille aussi. En tant que coach, on ne peut pas ignorer toutes ces choses-là, mais au contraire faire part d'un certain intérêt. Dans le football moderne, il est nécessaire d'être proche de ses joueurs et créer une ambiance familiale avec eux. C'est le plus important pour moi. Un mot pour le public bardolais… Pour être franc avec vous, je vais dire que j'ai l'honneur de faire part de la famille stadiste et d'entraîner un si grand club. J'appelle notre public à nous soutenir de toutes ses forces, parce que c'est important et très utile, particulièrement dans les matches disputés à domicile. Quant à moi, je vais exploiter touts mes atouts afin de remettre le club sur les rails et terminer cette saison par la plus belle des manières.