L'Etap avait annoncé à la fin de 2018 un programme de forage de 20 puits de prospection de pétrole d'ici à 2020 en Tunisie. C'est dire que notre sous-sol n'est pas prospecté entièrement et il existe une possibilité de découvrir de nouveaux gisements de gaz ou de pétrole Les ressources énergétiques, et notamment en pétrole, sont modestes en Tunisie. C'est pour cela que notre pays a recours régulièrement aux importations de pétrole afin de satisfaire une demande de plus en plus grande de tous les secteurs économiques. La fluctuation des cours du pétrole sur le marché mondial avec des révisons à la hausse a des impacts négatifs sur le budget de l'Etat. Le mécanisme de régulation automatique des prix à la vente, n'a pas eu des effets significatifs au cours des dernières années dans la mesure où les consommateurs ont souvent tenu de payer le prix fort pour ce produit très prisé. Cependant, la Tunisie compte exploiter d'une façon optimale ses ressources dissimulées pour pouvoir améliorer l'offre en pétrole et réduire un tant soit peu les importations d'autant plus que les devises se font rares à la Banque centrale de Tunisie. Au cours de 2019, le secteur de l'énergie devrait connaître une reprise importante des activités. L'objectif est d'explorer la terre dans les régions susceptibles de renfermer des quantités de pétrole ou de gaz. C'est un investissement lourd qui n'est pas toujours rentabilisé. Intérêt des firmes internationales Plusieurs firmes internationales sont intéressées par le site tunisien et sont disposées à effectuer les études sismiques ainsi que les forages et les prospections en vue de rechercher les gisements énergétiques sous le sol tunisien. D'ailleurs, des forages seront effectués en vue de réaliser une production off-shore de pétrole, et ce, en haute mer, bien loin des côtes. Le site choisi se situe au niveau du Golfe de Gabès au sud de la Tunisie. Cette opération est prévue au cours des prochains mois. C'est du moins ce qu'a déclaré, récemment, Zied Ben Hamad, directeur général Afrique du Nord de la multinationale « Schlumberger » spécialisée dans les services et équipements pétroliers. De telles prospections pourraient s'avérer rentables et amélioreraient l'offre en matière de pétrole. L'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap) est également bien active dans ce domaine et a droit à des redevances pour toute opération réussie. Le directeur général adjoint de cette entreprise avait annoncé à la fin de 2018, un programme de forage de 20 puits de prospection de pétrole d'ici à 2020 en Tunisie. C'est dire que notre sol n'est pas prospecté entièrement et il existe une possibilité de trouver de nouveaux gisements. Des moyens énormes et des équipements sont mobilisés à cette fin par les firmes internationales qui font travailler une main-d'œuvre tunisienne qualifiée. Les impacts de ces prospections pourraient être positifs à moyen et long terme. Malgré les efforts déployés par le passé, les résultats obtenus ne reflètent pas les ambitions des pouvoirs publics soucieux de réduire autant que faire se peut les quantités de pétrole importé qui est raffiné dans des entreprises tunisiennes. En effet, la production du pétrole et du gaz continuent à baisser dans notre pays et il est grand temps que les forages reprennent leur cours. Difficultés des compagnies pétrolières Les compagnies pétrolières opérant en Tunisie sont, cependant, confrontées à certaines difficultés qui les empêchent de mener à bien leurs travaux de prospection et de production. On peut citer, à ce titre, les problèmes liés au raccordement des pipelines qui sont des canalisations permettant le transport du pétrole d'un point à un autre. Un autre problème grave qui persiste concerne le désaccord entre les syndicats et les compagnies en question, ce qui provoque des arrêts des travaux et donc un retard au niveau de la prospection. Parfois, ce sont des habitants qui demandent de l'emploi et du développement de leur région, qui empêchent les travailleurs de rejoindre leur poste. Ces problèmes pourtant maîtrisables donnent une mauvaise image de marque au site tunisien. D'ailleurs, certaines compagnies pétrolières se sont engagées, par le passé, à recruter une partie des demandeurs d'emploi en vue d'asseoir une paix sociale durable. C'est que les régions dans lesquelles sont installées les compagnies pétrolières souffrent d'un tissu industriel faible qui ne permet pas de recruter les jeunes diplômés de la formation professionnelle ou des l'enseignement supérieur. Les projets de développement sont presque inexistants. De même et les commodités. Pour manifester leur désarroi, les habitants n'ont qu'une solution : perturber les activités de ces compagnies et les empêcher de travailler. A noter que les investisseurs opérant dans les activités pétrolières sont pour la plupart des Européens et particulièrement des Français, Italiens et Autrichiens. Ils sont inquiets à cause des bouleversements et pressions à caractère social. Ils peuvent à tout moment plier bagages pour aller s'installer dans un autre site plus clément et avantageux. La Tunisie doit trouver des solutions pour retenir ces investisseurs qui contribuent, malgré tout, à la croissance et à l'emploi des jeunes. Pour rester dans un pays donné, ces investisseurs cherchent la paix sociale et les avantages financiers et fiscaux ainsi qu'un sol riche en gisements pétroliers ou gaziers. Il est nécessaire d'établir un dialogue constructif entre les opérateurs pétroliers, le syndicat et le gouvernement afin d'identifier des solutions pertinentes de nature à satisfaire les besoins des protestataires, notamment en matière d'emploi et d'amélioration des conditions de vie. L'industrie d'extraction de l'énergie est coûteuse mais n'est pas toujours rentable. Des millions de dinars sont mobilisés pour effectuer les différentes opérations de prospection et de production. Les capitaux injectés dans ces projets doivent être fructifiés à condition de prévoir un climat des affaires sain et stimulant.