Surchargé, le centre de Médenine ne peut plus accueillir de nouveaux migrants. Les conditions de vie devenues difficiles ont nécessité le transfert de ses pensionnaires vers un autre centre situé à Zarzis La question de la migration, clandestine ou réglementaire, inquiète de plus en plus l'opinion publique internationale. De ce fait, les politiques migratoires sont devenues des générateurs de discours et de rhétorique durant les périodes électorales. Ainsi, alors que certaines voix parlent de plateforme d'immigration faisant de la Tunisie une terre de transit vers l'Union européenne, les autorités tunisiennes, notamment les deux ministres des Affaires étrangères et sociales, respectivement, M. Khmaies Jehnaoui et M. Mohamed Trabelsi, ont affirmé, à maintes reprises, que la Tunisie refuse catégoriquement de jouer ce rôle. Et c'est d'ailleurs une demande qui n'a jamais été formulée par l'U.E, affirment les autorités. Cependant, les migrants subsahariens continuent à affluer. La perpétuelle croissance du nombre de migrants accueillis dans le Centre du Croissant Rouge de Médenine, un des principaux centres d'accueil des migrants en Tunisie, en témoigne. « La capacité du centre avoisine les 100 résidents, alors que le nombre des Subsahariens qui y ont été accueillis a, récemment, dépassé les 200 individus », affirme le chargé de communication du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (Ftdes), M. Romdhane Ben Amor dans une déclaration à La Presse. Ce centre ne peut donc plus recevoir de nouveaux migrants. En effet, un rapport sur les conditions de vie au sein du centre, élaboré par le Ftdes et publié le 5 du mois en cours, met l'accent sur les conditions difficiles du centre. « Néanmoins toutes les personnes interrogées ont déclaré n'avoir eu aucun problème avec les habitants de la ville de Médenine ou avec les forces de police sur place », mentionne le rapport. Cela dit, l'encombrement du centre a poussé les autorités compétentes à prendre la décision de transférer les migrants résidant dans le centre du Croissant Rouge de Médenine vers un autre centre situé à Zarzis. Ce qui représentera le deuxième déplacement après la fermeture du camp de Choucha en 2013.