Quand les responsables japonais autorisent leurs ressortissants à retourner en Tunisie, c'est bien parce qu'ils sont convaincus que le site Tunisie est désormais une destination sûre «Notre mission d'évaluation sur place et nos multiples ren- contres avec vos autorités char- gées de la sécurité nous ont permis de constater une nette amélioration de la sécurité dans les régions concernées grâce notamment au renforcement des mesures. Désormais, les voyages organisés de touristes japonais sont possibles dans les zones de Nefta, Douz, Ksar Ghi- len, Zarzis ainsi que Tabarka». C'est ce qu'écrit l'ambassa- deur du Japon à Tunis, Shin- suke Shimizu, en date du 29 mars dernier, au ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, l'informant que son pays a décidé «d'alléger les restrictions de voyage des tou- ristes japonais dans les zones touristiques tunisiennes, essen- tiellement le sud et le nord-est de la Tunisie, en particulier la ville de Tabarka». Du côté de l'ambassade du Japon, on s'attend à ce que le nombre de touristes japo- nais en Tunisie enregistre une hausse au cours de l'année 2019, sachant que notre pays a accueilli en 2018 environ 5.500 touristes de ce pays. La décision japonaise d'autori- ser les ressortissants japonais à renouer avec les sites tou- ristiques tunisiens intervient dans la foulée d'autres mesures prises par plusieurs autres pays qui ont été édifiés sur l'impor- tance des dispositions sécu- ritaires mises en œuvre par la Tunisie dans sa guerre continue contre le terrorisme. Ainsi, l'Espagne a-t-elle levé les restrictions imposées à ses citoyens depuis octobre 2016, alors que l'Islande, le Dane- mark, la Norvège, la Suède, la Finlande, la Belgique, la Grande- Bretagne et la Pologne ont fait de même tout au long de l'an- née 2017. Les Pays-Bas ont pris la même décision en 2018 tandis que la Corée et le Japon ont attendu février et mars 2019 pour éva- luer la mobilisation sécuritaire tunisienne à sa juste valeur et décider que leurs concitoyens ne courent plus aucun risque en visitant la Tunisie. Que faut-il retenir de ce nou- veau geste manifesté par le Japon reconnaissant que la destination Tunisie a renoué avec sa vocation de site sûr et d'endroit où il fait bon passer ses vacances, plus particuliè- rement dans les zones du Sud et de Tabarka où les touristes nippons ont pris l'habitude de recharger leurs accus ? Il est à rappeler que depuis la première attaque terroriste menée en juillet 2014 contre l'armée nationale, la guerre anti-terroriste et la traque continue contre les semeurs de mort aussi bien dans les montagnes de Chaâmbi ou du Salloum que dans les villes se poursuivent dans une ambiance de déter- mination et d'engagement irré-versibles à éradiquer le fléau terroriste et à démasquer les jihadistes takfiristes, en appli- quant une approche spécifique qui consiste à aller les atta- quer là où ils se terrent et à ne plus attendre qu'ils agissent pour les affronter. D'ailleurs, les dernières opérations sécu- ritaires ont réussi à démanteler plusieurs cellules terroristes dormantes avant qu'elles ne passent à l'action, et nos forces de l'ordre ainsi que nos sol- dats sont parvenus à arrêter beaucoup de «terroristes jiha- distes» présentés comme très dangereux.