Protestations contre l'augmentation des prix du carburant Et ça reprend, de plus belle, cette fois-ci. L'accalmie survenue, il y a deux semaines, au terme d'une sérieuse menace de grève des taxistes et des louagistes, n'aura finalement pas tenue la route, ces derniers étant revenus, depuis lundi, à la charge au lendemain même de la décision de l'augmentation des prix du carburant prise par le gouvernement. Une décision qu'ils s'accordent à qualifier de «déplacée, injuste et impopulaire». Et pour exprimer pleinement leur colère et leur inquiétude, ils n'ont pas hésité, depuis, à barrer des routes, à paralyser la circulation et à se regrouper au milieu de sit-in et marches bruyants et massifs. Ce nouvel accès de grogne que certains croyaient de courte durée s'est avéré d'autant plus sérieux qu'il a touché plusieurs régions du pays et risquerait même de se maintenir sur sa lancée, de s'étendre aux autres contrées de la République. De mal en pis Ce qui est encore plus grave, c'est que ces protestataires, non contents de ces manifestations de colère, menacent maintenant de passer au pire et… indésirable plan B, celui — vous l'avez sans doute deviné — de la grève pure et simple. Les louagistes, visiblement «insaisissables» sont les premiers à annoncer la couleur, en immobilisant, depuis hier jeudi, leurs véhicules. Aux dernières nouvelles, les taxistes, désormais plus mécontents que jamais, leur emboîteraient le pas dans les tout prochains jours, apprend-on de sources concordantes. Ici et là, les mêmes revendications, la même cause, le même argument : l'augmentation des prix du carburant aura des répercussions négatives sur leur métier qui croule déjà, toujours selon leurs dires, «sous le poids asphyxiant de charges financières de plus en plus lourdes, outre une concurrence déloyale qui prospère en toute impunité». Reste maintenant à espérer que la colère des louagistes et des taxistes ne fera pas tache d'huile en «contaminant» d'autres composantes du secteurs du transport.