Maintenant que l'affaire en justice a vu son verdict rendu public, et en l'absence d'un arbitrage en faveur de la réconciliation de la part du fondateur du parti, rien ne semble plus devoir motiver un nouveau report de ce congrès «électif démocratique» que la base de Nida Tounès n'a cessé de réclamer, jusqu'à l'épuisement, depuis 2014 et même avant Malgré la polémique qui s'est déclenchée suite à l'annonce par Mohamed Ramzi Khmaïs, membre du Comité politique que préside Hafedh Caïd Essebsi, quant à la confirmation par la justice de la tenue du premier congrès du parti Nida Tounès, les samedi et dimanche 6 et 7 avril 2019, à Monastir, il est désormais clair que ce congrès démarrera effectivement le 6 avril et que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, présidera son ouverture officielle par un discours de circonstance dans lequel il s'adressera à l'ensemble de la nation tunisienne. Dans un premier temps, il était question que le congrès soit préparé et organisé par une commission spéciale présidée par Ridha Charfeddine, président de l'Etoile sportive du Sahel et vainqueur en 2014 des élections législatives en qualité de tête de liste Nida Tounès à Sousse. Mais suite aux désaccords qui se sont amplifiés, Ridha Charfeddine et la majorité des membres de cette commission d'organisation ont démissionné, lui-même ayant déclaré solennellement, à l'occasion, une quadruple démission de l'ARP, de Nida Tounès, du groupe parlementaire nidaïste, et de la Commission de préparation du congrès. Il s'en était suivi des réunions publiques contradictoires dans toutes les régions du pays en un débat contradictoire entre le groupe du comité politique du parti, la commission d'organisation du congrès et un groupe d'ancien membres du bureau exécutif historique du parti présidentiel initié par Ridha Belhadj et Mondher Belhadj Ali et qui s'était transformé en un comité de «Lam El Chaml» appelant à une large réconciliation entre tous les nidaïstes, y compris ceux ayant constitué d'autres formations. Cette initiative de sauvetage qui n'a cessé de solliciter l'intervention personnelle du président de la République a fini par reconnaître son échec avant de se transformer en un recours en justice pour empêcher la tenue du congrès. Entre-temps, la direction officielle du parti, dont on cite souvent pour l'essentiel Hafedh Caïd Essebsi, fils du chef de l'Etat, Sofiène Toubel, président du groupe parlementaire ainsi que Ons Hattab et Raouf Khamessi, a accéléré les processus électoraux dans les régions et au niveau local afin de dégager les 1.200 congressistes qui se réuniront à Monastir pour adopter les rapports moral et financier de la direction sortante puis les nouveaux statuts et règlement intérieur de Nida Tounès, avant de procéder à l'élection des structures de direction et du conseil de discipline du parti. Il est à noter que la direction du parti a déjà procédé à l'ouverture des candidatures en vue des postes de direction qui seront soumises au congrès, celle-ci étant ouverte entre le mercredi 3 et le vendredi 5 avril 2019. Maintenant que l'affaire en justice a vu son verdict rendu public, et en l'absence d'un arbitrage en faveur de la réconciliation de la part du fondateur du parti, rien ne semble plus devoir motiver un nouveau report de ce congrès «électif démocratique» que la base de Nida Tounès n'a cessé de réclamer, jusqu'à l'épuisement, depuis 2014 et même avant. Il reste à indiquer tout de même que des petits bras de fer de coulisses ne manqueront pas d'opposer certaines personnalités au sein du noyau dur des fondateurs de ce parti qu'avait mis en branle l'appel lancé par Béji Caïd Essebsi le 26 janvier 2012 dans l'optique de rétablir l'équilibre au sein de l'échiquier politique national. Mais ces escarmouches finiront par être réglées à l'amiable grâce à des entremises réciproques ou mutuelles et des mandats non électifs réservés, comme dans tous partis, aux membres «permanents» des structures de direction. Pourrait-on demander, par exemple, à un Mondher Zenaïdi ou à un Faouzi Elloumi de se soumettre en solo à un rude parcours du combattant, alors que ces cadres de haut niveau ont avantageusement fait leurs preuves ici ou là ?