La représentativité de la femme sur les listes législatives reste assez timide, en comparaison évidemment avec les attentes des défenseurs des droits de l'Homme et des pro-féministes. Certaines femmes tête de liste ont répondu présentes à la conférence pour s'exprimer sur le défi qu'elles comptent relever. Mme Samia Hammami, membre de liste de Nida Tounes à Mahdia : «Personnellement, je n'approuve point la concrétisation du principe de parité à travers une participation féminine folklorique. La parité est à la fois un principe et une responsabilité envers et les électeurs et la patrie. Seul le mérite est garant, ce qui ne manque pas à bon nombre de Tunisiennes». Mme Imene Choucha, tête de liste du Parti socialiste à Ben Arous : «En examinant la situation électorale, on comprend parfaitement que le principe de parité n'est pas respecté. Il ne s'agit point d'un manque de compétence féminine. C'est juste le résultat évident d'une mentalité discriminatoire. C'est un abus machiste que la femme subit tous les jours». Mme Emna Ben Othmane, tête de liste du Parti républicain, Tunis 1 : «Certes, la Constitution impose le principe de parité au niveau des listes. Cependant, les listes sont à dominante masculine. D'ailleurs, la femme semble toujours hésitante par rapport à ses engagements. Elle a peur de faillir à ses multiples responsabilités et elle a tort de prendre les choses sous cet angle. Elle doit croire en ses compétences».