Est-ce le bout de tunnel pour la sortie de la Tunisie de la liste grise du Gafi ? Tout porte à l'espérer, en croisant les doigts. Un groupe d'experts du Gafi pour l'Afrique et le Moyen-Orient se rendra à Tunis à partir de ce 16 septembre, avec comme ordre de mission deux séquences successives. La première concerne la Tunisie, en format de visite de deux jours, sur les lieux, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des recommandations et exigences. Depuis l'inscription de la Tunisie sur la liste du Gafi en novembre 2017, un suivi trimestriel est effectué sur la base d'un rapport d'avancement soumis par la Tunisie et sa discussion en face-à-face avec la quinzaine d'experts mandatés à cet effet. A ce jour, cinq réunions ont déjà été tenues. Celle de ce 16 septembre sera ultime puisqu'elle déterminera le rapport que le Gafi examinera en plénière au mois d'octobre prochain à Paris. La visite à Tunis sera marquée notamment par des entretiens avec le gouverneur de la Banque centrale, le ministre des Finances et d'autres officiels de haut rang, qui réitèreront à cette occasion la détermination ferme de la Tunisie à honorer tous ces engagements. Certes le gouvernement et l'ARP changeront après les élections, mais les engagements demeurent inscrits dans le marbre. Le choix de Tunis La seconde séquence de la mission du groupe d'experts se déroulera à Tunis mais concernera cinq autres pays, cherchant eux aussi à sortir de la liste. Le groupe d'experts, qui devait par ailleurs effectuer une visite sur les lieux en Ethiopie, a en effet choisi notre capitale (et c'est un geste qui a toute sa symbolique) pour y tenir des réunions, les 18 et 19 septembre courant, avec les représentants de le Ghana, le Zimbabwe, le Botswana, le Yémen et la Syrie. Du coup, pas moins d'une cinquantaine de hautes personnalités entre ministres, procureurs de la République et autres, dépêchées de leurs pays, convergeront vers Tunis.
