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Habib Jemli, vie et défis : retour sur ses origines, sa famille et son parcours
Publié dans Leaders le 02 - 12 - 2019

Né le 28 mars 1959, à 20 km de Sidi Ali Ben Nasrallah (Kairouan), à Al Kabara, Habib Jemli revient sur ses souvenirs d'enfance et retrace son parcours jusqu'à sa nomination au poste de chef du gouvernement. Son père, Si Ahmed Cheib Jemli, avait souffert de sa longue détention dans les prisons allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale lorsqu'il combattait dans les rangs de l'armée française. C'est lui qui voulait me donner le nom du libérateur de la nation en me nommant Habib.
Deuxième d'une fratrie de 6 enfants (3 garçons et 3 filles), Habib Jemli était féru de théâtre scolaire. Il passait sa journée entre les cours où il excellait et les planches du théâtre de son école primaire. «Comme nous possédions un lopin de terre, j'avais beaucoup de respect et d'amour pour la terre, celle de Lella Fatma Jemmalia dite «sœur» de Om Ezin El jammalia».
Un amour que Habib Jemli transmet au quotidien à sa progéniture: deux filles qui brillent à l'international, un jeune garçon diplômé des grandes universités françaises et une benjamine toujours dans le cocon familial.
Ce qu'il retient le plus de son enfance, ce sont les voisins du quartier qui poussaient leurs enfants à quitter les bancs de l'école pour aller travailler et ramener à manger le soir alors que ses parents le poussaient, lui, ses trois frères et trois sœurs vers l'excellence scolaire.
Son frère aîné Si Mohamed a obtenu avec brio son diplôme d'ingénieur agronome: «Dans notre famille, l'agronomie c'est dans notre ADN et non une simple activité».
Etant responsable depuis sa tendre enfance, Habib Jemli s'est sacrifié pour sa famille et a décidé de suivre un cycle d'études court, seul salut pour subvenir aux besoins de sa famille. Au lycée, ses professeurs ont refusé catégoriquement que leur élève doué et major de sa promotion écourte ses études. Mais après une lettre explicative et quelques réunions, ses professeurs lui ont finalement permis d'écourter son cycle d'études avec la promesse de revenir sur les bancs de l'école dès que l'occasion se présente.
Chose promise, chose due, Habib Jemli obtint son diplôme d'ingénieur adjoint couronné par le Prix présidentiel en 1980 puis, quelques années plus tard, un troisième cycle en agroéconomie.
Sa formation avait deux dimensions: jusqu'au cycle court, il s'agit d'une formation purement agricole: «J'ai ensuite fait une déviation avec un cycle d'ingénieur en agroéconomie: discipline agricole et économie et finances. Au troisième cycle, j'ai étudié l'économie et les finances, ce qui a donné une autre dimension à ma réflexion».
Fort de sa formation en agronomie, en économie et en finance, M. Jemli a travaillé au ministère de l'Agriculture, à l'Office des céréales, dans les départements du commercial et des techniques. Il a été ensuite membre permanent dans la commission de préparation de plans quinquennaux de développement, qui était fait par le gouvernement. «Après la révolution, ces plans ont cédé la place à des plans à court terme. J'ai été également membre de nombreuses sociétés nationales d'agriculture et membre au conseil d'administration. J'ai travaillé dans l'administration pendant 15 ans. J'avais une double casquette technique et financière, ce qui m'a beaucoup facilité le travail».
En 2001, Habib Jemli a démissionné avec l'idée de créer une société commerciale liée à l'Etat. «J'ai créé ma propre entreprise qui m'a valu bien des satisfactions».
En 2011, vous avez été choisi en tant que secrétaire d'Etat à Agriculture dans le gouvernement de Hamadi Jebali. Comment cela s'est-il passé?
En 2011, j'étais dans mon bureau un dimanche. Un camarade du lycée est venu me voir pour me dire que Hamadi Jebali a cité mon nom en pensant à former le nouveau gouvernement. Ce qui m'avait surpris. Hamadi Jebali avait pensé à moi vu que des personnes de confiance m'ont recommandé auprès de lui. J'avais un engagement moral avec le groupe dans lequel je travaillais. Après réflexion et concertation avec mon épouse et mes enfants, j'ai rencontré M. Jebali qui m'a fait part de sa stratégie gouvernementale. Il voulait un gouvernement qui comprendrait à la fois des technocrates et des politiques. J'ai finalement accepté de participer en tant que technocrate à la construction de mon pays. J'ai été nommé secrétaire d'Etat.
Quel souvenir gardez-vous de votre passage au gouvernement?
J'ai été le seul à avoir terminé mon mandat. Les autres secrétaires d'Etat ne sont pas allés jusqu'au bout. Quand je suis rentré en tant que secrétaire d'Etat, un bon nombre des grands responsables étaient l'objet de refus des politiques. Après la révolution, il y avait un rejet des hommes politiques. Après trois mois de travail, les gens ont compris que j'étais là pour servir mon pays, car je ne traitais que les dossiers techniques du ministère. Je me suis penché sur plusieurs cas. J'ai eu beaucoup d'espoir que je pouvais améliorer les choses. On peut changer ce comportement lorsqu'on trouve un responsable qui sache mobiliser ses équipes.
Nous avons une grande sous-productivité, entre l'absentéisme et le peu de mobilisation des fonctionnaires. Lorsqu'on donne l'exemple, le mobile de travail, cela change. Par exemple, la mise en place du pointage digital a été refusée au début. Lorsque j'ai demandé à la mettre dans le cabinet ministériel, j'ai été le premier à pointer le matin en arrivant. Une initiative qui n'a pas laissé indifférentes les équipes. Si on veut changer les choses, il faut commencer par soi-même. Nous avons également établi un modèle de suivi informatique des projets publics. Il contient des indicateurs de mesure de chaque projet, avec les régionaux et les unités centrales qui sont inclus pour le suivi. Chaque mois, il y avait une réunion avec tous les directeurs généraux. Cela a permis de savoir qui était actif, qui ne l'était pas. Nous avons pensé aussi à inclure des directeurs adjoints, pour créer un sentiment d'appartenance.
Dans quelle mesure ces réformes ont-elles eu des effets concrets sur l'activité agricole en Tunisie?
Nous maîtrisons mieux la fonction de production. Le ministère ne produit pas, il planifie et oriente. Par exemple, le problème de l'augmentation des prix est mis sur le dos des circuits de distribution. Or, c'est un facteur parmi d'autres. Le problème principal est que l'on planifie mal la production de tomates, de pommes de terre et autres. L'administration a pour rôle, à travers les CRDA, les lobbys et les organisations, de décider d'une surface minimale de plantation de patates, conformément à la production nationale qui est de 18 t. Si on fait moins, il y a un déficit, donc un manque sur le marché. Si on fait plus, cela cause un effondrement des prix.
En nous raccompagnant à la porte, Habib Jemli nous confie qu'il compte intégrer principalement les femmes et les jeunes dans le prochain gouvernement.
Propos recueillis par
Hedi Behi avec Fatma Hentati
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