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Elyès Fakhfakh a omis l'essentiel : le comment ! (Album photos)
Publié dans Leaders le 26 - 02 - 2020

''Ça craint grave!'' Elyès Fakhfakh n'a pu exposer devant les élus de la nation ni une vision innovante et claire, ni un plan d'action adossé à un index de performance et un chiffrage financier précis. En 52 minutes pour solliciter l'aval du parlement, il s'est plu à une série de vœux pieux qui ne saurait constituer un programme commun de gouvernement. Faut-il lui en vouloir ? L'arithmétique des voix à sécuriser l'aura emporté sur l'impératif d'une coalition homogène, solide et durable, fondée sur une plateforme largement consensuelle. L'unique alternative pour Fakhfakh a été de reprendre de grands thèmes, en les hiérarchisant au goût du jour, et leur donnant l'intonation crue appropriée, assaisonnée d'un « souffle révolutionnaire ».
Au-delà de la rhétorique employée, fortement impactée par un coaching poussé, l'essentiel du discours mérite une attention particulière. Que doivent en tirer les Tunisiens, mais aussi les bailleurs de fonds, les investisseurs étrangers et autres partenaires internationaux ? Qu'en pense-t-on à Tataouine, comme à Washington, à Bruxelles, à Paris ou à Londres, pour ne citer que cette région et ces capitales ? Que vont câbler les chancelleries et les représentations du FMI, de la Banque mondiale, de la BERD ou du BEI ? « No beef », risquent de déplorer les plus charitables.
Dans son long discours, Fakhfakh a énoncé huit grands objectifs phares, allant de la lutte contre la criminalité à la compression de la cherté du coût de la vie. Si les intentions sont nobles, s'agissant de priorité absolues pour les Tunisiens, les moyens d'y parvenir ne sont guère mentionnés. Le budget de l'Etat et la loi de Finances étant déjà bouclés pour 2020, quelle marge de manœuvre reste encore à Fakhfakh pour accomplir ses grandes promesses ?
Prenons l'exemple du combat contre le crime. De quelles ressources additionnelles peut disposer le nouveau gouvernement ? Combien d'agents à recruter, de véhicules à acquérir, d'équipements (de l'habillement à l'armement et aux munitions appropriés, mais aussi moyens de travail) à fournir, de postes de police à créer, et de maisons d'arrêts à ouvrir, mais aussi de magistrats et greffiers à nommer ? Plus encore, comment assécher les sources de violence et de criminalité, que sont la pauvreté, l'échec scolaire précoce, le chômage, ou la récidive fréquente faute de réhabilitation effective lors de la détention ?
Le même questionnement se pose pour la lutte contre la flambée des prix. A titre préventif, comment Fakhfakh peut agir sur la structure des coûts à la production, agricole ou industrielle soit-elle ? Des charges en hausse continue pour la main d'œuvre, l'énergie, l'alimentation pour bétail, les intrants divers, les pièces de rechange et le transport, constituent des facteurs toxiques. L'intermédiation des spéculateurs pour les produits agricoles, et des circuits de distribution complexes pour les produits de grande consommation, s'y ajoutent au détriment du panier de la ménagère.
Quant au registre dissuasif et répressif, porté par le contrôle des prix et l'application de la réglementation en vigueur, il souffre du nombre très réduit des moyens y affectés. La Tunisie ne compte au total que près de 600 agents de contrôle, dont la moitié est sédentaire au bureau. Comment assurer avec 300 agents seulement, et tout en tenant compte des arrêts-maladie et congés, la supervision des marchés et commerces dans 24 gouvernorats, couvrant plus de 50.000 points de vente ? Il suffit de se rendre auprès des services de contrôle du ministère du Commerce pour se désoler sur l'extrême modestie des moyens (effectifs, véhicules, etc.) et la limite des résultats à en escompter.
A moins qu'il ne dispose d'une baguette magique, Fakhafkh est loin du compte. Berner les Tunisiens et nos partenaires par des vœux pieux, nous renvoie à un populisme couplé à un amateurisme.
Nous sommes en droit d'en exiger plus et mieux !


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