« Ad Vitam » de Leila Toubel au Festival International de Hammamet    Amnistie en vue : 80% des chèques sans provision sous les 5.000 dinars, souligne le député Sghiri    En vidéo - Le PDL manifeste devant l'ONU à Tunis pour dénoncer la détention d'Abir Moussi    L'EST attendue aujourd'hui à Tunis : Belaïli, une saison sur les gradins ?    Championnats d'Afrique Juniors : Rayan Charni offre l'or à la Tunisie sur le 10 000 mètres    Kaïs Saïed convié par Abdelmadjid Tebboune à un Salon panafricain à Alger    Tunisie : un forage à Kébili ravive l'espoir d'une relance énergétique    Météo - Tunisie : températures caniculaires et vents côtiers    Etats-Unis : Une voiture percute la foule à Los Angeles, 20 blessés    « Des choix non innocents » derrière la régression du sport tunisien, selon Kaïs Saïed    Transport, logistique et météorologie: la Tunisie ratifie un accord-cadre avec l'Algérie    Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique : la Tunisie ratifie un accord de coopération avec la Palestine    Halfaouine: le centre des sciences et technologies du patrimoine ouvre ses portes à Sidi Ali Chiha    Londres : la tension monte autour d'un hôtel pour demandeurs d'asile    Cessez-le-feu décrété à Soueïda : Damas appelle à l'unité nationale    La Banque mondiale impose 30 % de main-d'œuvre locale sur ses projets    Fin de mission à Tunis : L'ambassadeur libanais salue l'excellence des relations tuniso-libanaises    Le Club Africain dément la rumeur du départ de l'entraîneur Mohamed Sahli    Ce soir, Ouverture du Festival International de Carthage : Mémoire en héritage    Les Etats-Unis rejettent les amendements de l'OMS sur les pandémies    Photovoltaïque : nouvelles mesures pour accélérer les raccordements    Tunisie Telecom et le Club Sportif Sfaxien renforcent leur alliance stratégique pour trois nouvelles années    En prison, on perd la liberté. Pas le droit à la vie    BRICS - Une mosaïque économique: Entre complémentarités et fractures    Nouveau Code du travail : Quelles formes de fraude les employeurs utilisent-ils ?    L'UE adopte un 18e paquet de sanctions contre Moscou : le pétrole russe dans le viseur    Audi Tunisie présente la nouvelle Audi Q6 e-tron SUV : l'ère du luxe électrique entre dans une nouvelle dimension.    Smartphones, TV, climatiseurs, pourquoi acheter quand on peut louer ?    Vendredi sous haute température : jusqu'à 43°C attendus    Korba : démarrage des travaux de la station d'épuration prévu pour septembre 2025    Etat des Bons du Trésor en Tunisie au 15 juillet 2025 : une progression marquée des BTA    Ons Jabeur prend un break dans sa carrière sportive    Décès du journaliste Youssef Oueslati    Le CNCI lance un appel pour la candidature de la Tunisie à l'Oscar 2026 du meilleur film international    Météo en Tunisie : ciel dégagé, températures en légère hausse    Pièce "Mère des pays" : un voyage théâtral à travers l'histoire et l'identité Tunisiennes au Festival Hammamet 2025    Yadh Ben Achour - Chawki Gaddes: le juriste, entre l'art et la science    Ons Jabeur s'éloigne des courts pour respirer et guérir    Festival Hammamet 2025 : RUST et Alsarah & The Nubatones, fusion électrisante de modernité et d'héritage    À deux jours de Tomorrowland, un incendie ravage la scène principale du festival    Triste nouvelle : la mère de l'actrice Hend Sabri est décédée    La justice française ordonne la libération du Libanais Georges Abdallah    Météo en Tunisie : mer très agitée près des côtes nord    Violence dans les stades : vingt ans de prison pour faire taire les gradins    Carrefour Tunisie accompagne la 59e édition du Festival International de Carthage    Carrefour Tunisie félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    L'Espérance de Tunis enrôle le Mauritanien Ibrahima Keita pour deux saisons    Tentative de victimisation : Atef Ben Hassine sous le feu des critiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un écrivain entre littérature et académisme
Publié dans Le Temps le 17 - 12 - 2016

Auteur de "Boudouda" et "Tarnano" et de plusieurs oeuvres iconoclastes, Mohamed Rached Hamzaoui est aussi un universitaire de renom qui a fait ses premières armes à l'université de Leiden aux Pays-Bas. Grand hommage à cet intellectuel d'exception au club Tahar Haddad dont il fut l'un des premiers animateurs...
Mohamed Rached Hamzaoui est l'un des grands de la littérature tunisienne et également un universitaire de grand renom. Ecrivant surtout en langue arabe, il a publié romans et essais tout au long d'une carrière d'écrivain qui lui a valu une ample reconnaissance du public.
Devenu aujourd'hui l'un des doyens de notre littérature, Hamzaoui a plusieurs cordes à son arc. Ce Tunisien qui fut le premier à fréquenter la prestigieuse université de Leiden aux Pays-Bas, fit aussi un passage remarqué à la Sorbonne où il soutint sa thèse d'Etat sous la direction de Régis Blachère.
Une oeuvre plurielle
Tous ces aspects de l'oeuvre de Rached Hamzaoui seront à l'honneur ce mardi 20 décembre au club culturel Tahar Haddad qui l'accueillera pour un hommage qui devrait en appeler d'autres.
En effet, c'est dans le cadre de l'exposition des manuscrits de Leiden que l'ambassade des Pays-Bas en Tunisie et le club Tahar Haddad organisent cette rencontre qui se déroulera en présence de nombreux écrivains et universitaires. Cette exposition de manuscrits renvoie ainsi aussi bien aux travaux de Hamzaoui qu'à sa présence dans l'université de Leiden dont le département de langue arabe célèbre ses 400 ans d'existence.
L'occasion était ainsi trop belle pour manquer de rendre hommage à ce grand professeur qui fut aussi bien le directeur de l'Institut Bourguiba des Langues vivantes que celui du Centre culturel international de Hammamet.
Mohamed Rached Hamzaoui compte parmi les meilleurs lexicologues arabes en Tunisie. D'ailleurs, avec Brahim Ben Mrad, il fut longtemps la cheville ouvrière de l'Association tunisienne de Lexicologie. Il s'agit du prolongement naturel du champ de recherche de cet intellectuel dont les travaux et la thèse d'Etat sur l'histoire et l'oeuvre de l'Académie de langue arabe du Caire font autorité depuis le milieu des années soixante.
Second versant de l'oeuvre de Hamzaoui, la littérature n'est pas en reste dans le parcours de celui qui nous a donné à lire les fameux "Boudouda" et autres "Tarnano", des œuvres qui demeurent d'une grande actualité et comptent parmi les textes de référence de la littérature tunisienne.
Les livres de Hamzaoui sont d'une grande diversité et se caractérisent aussi bien par l'emploi d'une langue puissante que par des thématiques jugées "osées" dans les années soixante. Adepte du réalisme sociologique, auteur naturaliste, Hamzaoui a souvent décrit la pauvreté et la détresse dans ses textes. Il est à la croisée du style d'un Béchir Khraief ou d'un Ali Douagi tout en demeurant inflexible sur la langue et ses canons.
De fait, les oeuvres de Hamzaoui annoncent à leur manière la littérature iconoclaste d'aujourd'hui et le courant ruraliste dans une littérature tunisienne en pleine redéfinition. Natif de kasserine, Hamzaoui avec Abdelkader Ben Cheikh ou Hassen Nasr avaient ouvert une large brèche dans l'univers du roman et permis l'éclosion d'une nouvelle école qui, malheureusement, n'est jamais allée au bout de ses intentions théoriques mais a donné naissance à de nombreuses oeuvres essentielles.
Un parcours singulier
Cet hommage à Mohamed Rached Hamzaoui tombe à point pour remettre à l'ordre du jour l'apport de toute une génération d'écrivains et d'universitaires qui comptent parmi les fondateurs de notre vie littéraire et académique. Cette initiative du club Tahar Haddad et de l'ambassade des Pays-Bas répare aussi un pêché d'oubli en ce qui concerne cette génération qui, de plus, demeure encore active en littérature.
Entouré de ses pairs et de ses lecteurs et anciens étudiants, Hamzaoui écoutera les intervenants et donnera aussi son point de vue sur différentes questions. Il devrait aussi exposer l'originalité des études arabes à l'université de Leiden et témoigner de son parcours pluriel.
Notons qu'en prélude à cet hommage, la musicienne Safa Araar donnera un récital au qanoun alors que les visiteurs pourront également retrouver l'exposition des manuscrits de l'université de Leiden qui se poursuivra jusqu'à la fin du mois de décembre avant de se déplacer à Siliana et Kairouan.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.