La Dame, AbirMoussi, a appris la politique à bonne école et elle n'en démord pas, surtout qu'elle a une idée enracinée lui dictant son mode de conduite, en tant que militante convaincue qu'elle peut faire quelque chose pour la Tunisie, actuellement, en plein débandade, avec des politiciens qui ne cherchent qu'à se placer, advienne que pourra pour le pays. Le parti qu'elle dirige se veut la continuité de l'ancien Parti socialiste destourien (PSD) de Bourguiba et non celui du Rassemblement constitutionnel de Ben Ali qui avait été dissous, après la Révolution. Continuant son offensive, sans être nostalgique de l'ère de l'ancien président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, elle a osé créer ce parti et a continué à crier haut et fort ses principes, Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre (PDL), ex-secrétaire-adjoint du RCD dissout, continue sur la même voie. Le PDL a annoncé lundi avoir déposé au secrétariat de la présidence de la république une copie de son projet de constitution qu'il vient d'élaborer et qu'il propose comme alternative à la constitution de 2014 adoptée par l'Assemblée Nationale Constituante après la révolution. «Nous prions le chef de l'Etat en sa qualité de président de tous les Tunisiens de faire prévaloir l'intérêt supérieur de la Nation et d'accueillir favorablement ce projet en l'adoptant comme prélude à un dialogue approfondi sur la nécessité d'amender le régime politique actuel et d'annoncer officiellement une nouvelle initiative législative pour l'amendement de la constitution de 2014», ajoute le PDL dans un communiqué. Il a rappelé qu'il avait adressé une lettre ouverte au chef de l'Etat, le 25 juillet 2017, pour l'inviter à faire usage de ses prérogatives constitutionnelles pour présenter une initiative législative en vue d'amender la constitution. Le parti a fait remarquer également qu'il avait annoncé le 14 janvier 2018 son intention d'élaborer un projet d'une nouvelle constitution de la république tunisienne «proposant un régime faisant table rase de l'éparpillement des pouvoirs, de l'affaiblissement de l'Etat et garantissant une stabilité politique», ajoute le communiqué. Ainsi, malgré les magouilles des anciens RCDistes dont la majorité a choisi ou bien de payer pour se faire une nouvelle virginité, ou bien coller aux deux principaux partis influents dans le pays, afin de se faire blanchir et de passer le cap, sans coup férir. Sinon, comment expliquer que le porte-voix du régime de Ben Ali, en l'occurrence un mercenaire comme BorhèneBessaïes soit réhabilité, alors que d'autres ont subi les affres de la prison et de la persécution. On s'attend à ce que toutes les propositions du PDL versent dans le même sens que ce qui se trame dans les coulisses de la présidence de la République, avec une volonté pour un retour à un régime présidentiel qui évite pas mal de malheurs au peuple tunisien et qui lui permet de savoir à qui demander des comptes, au cas où la situation continue à se dégrader dans le pays. La Tunisie, comme le montre son histoire, a toujours eu besoin d'un régime fort, d'un président qui dirige, sans interférences de sa famille, et ce n'est pas, aujourd'hui, que cela va changer pour que ce petit pays performant sorte de l'ornière et continue d'être un modèle dans tous les domaines de la performance.