Après le GAFI et la liste noire des pays non coopératifs en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Après le Parlement européen et la liste noire des paradis fiscaux, voila que l'Unesco risque d'inscrire le site archéologique de Carthage dans la liste du patrimoine mondial en péril. En 2016, le Comité du patrimoine mondial avait invité le pays à prendre des mesures pour la protection et la conservation du site. A l'époque, le Comité avait prié instamment les autorités de résoudre les questions foncières relatives au déclassement/reclassement de certaines zones archéologiques au sein du site, qui empêchent la conservation et la gestion durable du site". Le Comité avait en outre recommandé la création d'une zone tampon qui permettrait "d'assurer la protection et l'intégrité du bien". Quelques améliorations ont été opérées depuis, mais cela ne semble pas avoir suffit. Raison pour laquelle le Comité est revenu à la charge cette année, en formulant une série de demandes: adopter et mettre en œuvre le Plan de protection et mise en valeur du bien; élaborer un plan de présentation et de gestion touristique qui empêcheraient la prolifération informelle de commerces au sein du bien notamment sur la «Place de l'UNESCO» et aux abords des Thermes d'Anthonin; concevoir et mettre un œuvre une stratégie archéologique et de conservation du bien et de soumettre au Centre du patrimoine mondial avant le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l'état de conservation du site et la mise en œuvre des points sus-mentionnés, "avant que des décisions irréversibles ne soient prises".