La soirée du lundi 22 octobre a été consacrée essentiellement aux œuvres religieuses de Domenico Scarlatti (1685-1757) qui était un compositeur italien ayant passé une grande partie de sa vie au service des familles royales portugaises et espagnoles. Il est classé principalement comme un compositeur baroque, bien que sa musique ait eu une influence sur le développement du style classique et qu'il fût l'un des rares compositeurs baroques à passer à la période classique. Il a composé diverses formes musicales, mais il est aujourd'hui principalement connu pour son œuvre monumentale constituée de 555 sonates pour clavier ! L'ensemble vocal de ce soir est constitué d'une dizaine de choristes (dont six voix féminines et quatre masculines) dirigés par Florian Heyerick et accompagnés par le joueur de clavecin Guy Penson. Rappelons que Florian Heyerick est chef d'orchestre belge, il a étudié à Gand, à Bruxelles et à Louvain et a obtenu les premiers prix de la flûte à bec et de la musique de chambre. Il a également obtenu son diplôme de musicologue à l'Université de Gand. Pendant plusieurs années, il a été professeur de direction de chorale et d'interprétation de la musique ancienne au Conservatoire royal de Gand. Il a beaucoup travaillé en tant que directeur artistique et chef d'orchestre pour plusieurs maisons de disques. Son approche efficace et sa perspicacité stylistique des œuvres anciennes (à partir de 1600) sont particulièrement appréciées par tous les musiciens avec qui il a travaillé tant en Belgique qu'à l'étranger. Quant à Guy Penson, c'est un claveciniste, pianiste et organiste belge qui a étudié au Conservatoire royal de Gand. Lauréat de plusieurs concours internationaux, dont le Concours Musica Antiqua de Bruges en 1980. Il a participé aux plus importants festivals européens (France, Italie, Espagne, Allemagne, Hongrie, Roumanie, Russie, Scandinavie), ainsi qu'au Canada et en Amérique du Sud. Claveciniste, il se produit régulièrement en récital solo et en collaboration avec de nombreux orchestres renommés. Ce soir-là, les choristes se sont relayés sur la scène, tantôt ensemble pour chanter en chœur, tantôt en duo ou en solo. Leurs voix fortes et aigues révélaient une musique profonde et pleine de sensibilité et transportaient le public averti grâce aux véritables perles de la musique baroque. Au programme, on retrouve l'interprétation par cette excellente pléiade de choristes des meilleurs morceaux baroques composés par Domenico Scarlatti, dont « Magnificat anima mea », « Te Deum Laudamus » et surtout la plus célèbre composition religieuse de Scarlatti « Stabat Mater », une sonate de dix textes, qui fut chantée à dix voix (4 sopranos, 2 altos, 2 ténors et 2 basses) : il fallait admirer la partition et l'alternance vocale entre les différents choristes, qui révélaient une certaine originalité, malgré les sonorités contrastées. A côté des œuvres religieuses de Scarlatti, le public a eu droit à écouter les chefs-d-œuvres de Giovanni Felice Sances (1600-1679) et une œuvre musicale de Chiara Margarita Cozzolani (1602- 1678).