Le cinéma indien est présent en force dans cette édition des JCC. Une dizaine de films offrent des perspectives inédites sur une cinématographie en mouvement et des réalisateurs de talent Pour cette édition, les organisateurs des JCC ont mis un point d'honneur à revenir, films à l'appui, à la vocation tricontinentale du festival. En effet, ancrées dans la promotion des cinémas du sud, les Journées cinématographiques de Carthage se portent bien mieux depuis leur sortie du carcan arabo-africain qui était en passe de les étouffer. Désormais, aussi bien au niveau des compétitions que des sections parallèles, les cinémas du sud sont bien représentés et soulignent les lentes synergies de cinémas jadis dominés et aujourd'hui devenus un vecteur esthétique essentiel. Les films essentiels de Satyajit Ray Ainsi cinémas sud-américains et asiatiques côtoient cette année les oeuvres africaines, européennes et même australiennes, comme pour mettre en évidence cette vocation de curiosité permanente qui est celle des JCC. Un véritable gros plan est en ce sens proposé sur le cinéma indien avec des oeuvres récentes et des grands classiques connus et appréciés par le public du festival. Monstre sacré du cinéma indien, Satyajit Ray est ainsi présent à travers plusieurs films comme "Charulata" ou "Joi Baba Felunath". Les retrouvailles avec Ray comptent parmi les temps forts du festival qui, par ailleurs, propose une plongée dans un univers particulier, celui du cinéma d'auteur indien qui n'a rien à voir avec les films produit par Bollywood et consorts. Retour aux sources et essor vers le sud cinématographique Cinéma social doté d'une esthétique rigoureuse, le film indien est adossé à un imaginaire d'une profusion exceptionnelle. Cette richesse jaillit dans chaque film tout en ouvrant devant le spectateur tunisien d'autres virtualités artistiques et un autre art de l'image. Outre les films du grand Ray, les cinéphiles peuvent apprécier cette semaine les oeuvres de plusieurs cinéastes à l'instar de Rohena Gera, Haobam Kumar, Amit Masurkar ou Amir Khan. Des films à ne pas manquer que les cinéphiles pourront visionner à l'Africa, Le Rio et le Quatrième Art. Cette présence du film indien est une bénédiction pour les JCC dans la mesure où elle constitue aussi bien un retour aux sources qu'un nouvel essor vers toutes les cinématographies du sud. A voir absolument!