Est-ce qu'on va pouvoir, enfin, passer à autre chose ? Contents ou pas contents, il faudra en prendre son pli… et attendre au tournant. Non, pas question: le sommeil du juste c'est un tantinet un peu trop précipité. Il y a du boulot et ça n'attend pas. Ça urge même, et sur tous les plans. Alors du coup, les aimables échanges à l'Assemblée, pour l'heure, tout comme les «pinces» que l'on se serre au lieu de resserrer les vis, cela doit passer au second plan, demain est toujours un autre jour. Et la vie n'attend pas. La vie, parlons-en justement : elle ressemble à quoi sous nos douces «tropiques» ? A une «chambre noire» qui existe un jour et l'autre pas? A des examens trimestriels dans le secondaire, qui n'auront pas lieu alors que les cours se poursuivent, pour pénaliser encore nos enfants? A quoi ils ressemblent ces lendemains meilleurs ? A des promesses qui ne seront pas tenues et à des crimes, inavoués, qui ne seront pas élucidés? Et si on pariait sur le contraire ? Juste une fois ; rien que pour emm… la compagnie, sauf votre respect, et pour donner un coup de pouce à l'espoir, qui affiche grise mine et fait pitié sous nos cieux. Cela voudra dire, en réalité, qu'il ne faudra surtout pas avoir la mémoire courte. Qu'il ne faudra pas passer l'éponge, et surtout pas tourner la page avant que la vérité ne soit faite. Et pas seulement sur les assassinats de Belaïd et de Brahmi. La vérité sur ce qui s'est réellement passé, un certain 14 janvier 2011. Et autres détails ? Oui autres détails. La liste est à rallonge. Non, nous n'aurons pas la mémoire courte, rien que pour vous enquiquiner. Et puis, il y aquelque chose qui s'appelle «persévérance». Et elle nous parle justement. Vous ne dormirez pas du sommeil du juste car le pays veille. Et nous aussi.