C'est quoi tout ce délire ? Des terroristes qui descendent du « Jbel Mghilla » (Kasserine), se partagent la tâche comme s'ils vaquaient en besogne routinière, entre un groupe qui séquestre une famille pour s'emparer de leur véhicule, et l'autre qui commet un hold-up dans une banque avant de s'arrêter dans sa course, pour abattre de sang-froid, chez lui, Khaled Ghozlani, frère du martyr Said Ghozlani, assassiné de sang froid aussi, il y a deux ans, par des terroristes, qui se sont ensuite retranchés, également en montagne, sans avoir peur à n'importe quel moment, de se faire intercepter par les forces sécuritaires. C'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, et des détails, ô combien importants !, qui échappent à la vigilance, et qu'il faudrait traquer avant que ce drame atroce ne se reproduise. Sachant qu'il y aura déjà eu un précédent tragique en la matière, avec l'assassinat du frère du berger égorgé, et dont la tête a été décapitée en montagne. Manière de montrer que les terroristes ne perdent pas le nord ? Qu'ils sont aussi organisés que futés, et certainement bien renseignés, puisqu'ils peuvent maintenant, circuler dans les villes, en toute impunité, sans avoir peur de se faire prendre, pour y commettre leur sale besogne, et retrouver leurs antres en montagne sans en être inquiétés outre-mesure ? Ce qui s'est passé vendredi à Kasserine n'a pas de nom. Et laisse, effectivement, sans voix ! Comme si les criminels, patentés, de Daech et tous ses affidés, avaient retrouvé une nouvelle assurance. Et des moyens plus substantiels pour « recruter » tous ceux, qui, forcément, indéniablement, ont pu leur faciliter la tâche en jouant aux éclaireurs potentiels, car, dans la logique des choses, il leur est impossible d'agir avec cette minutie, s'ils n'étaient pas sûrs de leur fait. Ce qui est intolérable et sans appel. Maintenant, alors que l'irréparable a été commis encore une fois, peu importe comment il faut s'y prendre, mais il faut y mettre le holà. D'une manière définitive. Leur couper les vivres en resserrant l'étau, jusqu'à les étrangler, partout à la lisière des montagnes, et ne jamais, jamais surtout, sous-estimer les avertissements de ceux, à l'instar du martyr Khaled Ghozlani, qui aurait fait état, plus d'une fois, des menaces de meurtre, qui pesaient sur lui. Sans jamais être pris au sérieux. Et sans qu'il y ait protection rapprochée pour éviter que cette famille, déjà durement éprouvée en 2016, ne soit, encore une fois, atteinte dans sa propre chair. Et de quelle façon…