Menzel Horr, un village peuplé de près de 9000 habitants, est une petite cité d'agriculteurs nichée dans une campagne riante et généreuse. C'est une riche palette de couleurs où la blancheur éclatante des maisons traditionnelles se marie avec le bleu irisé de l'étendue marine tranchant avec le vert des champs de piments. Cette face cachée du Cap Bon avec son atmosphère si belle, ses magnifiques plages et ses sables dorés a tout pour séduire. Cette zone vierge au paysage naturel exceptionnel tire son charme de sa mer couleur saphir et de ses plages superbes. Elle a les atouts pour attirer les investisseurs. Les habitants de ce village, crient leur détresse. Ils se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes, pour faire face à la dure réalité de leur cadre de vie ou aucune infrastructure de base n'est disponible pour faciliter leur quotidien. Menzel Horr ne dispose pas encore d'assainissement. L'absence de cette commodité vitale rend le quotidien des villageois infernal. Le projet de la réalisation du réseau d'assainissement, inscrit à son indicatif en 2008, n'est finalement que promesse sans lendemains. Au début, les villageois avaient accueilli avec un grand enthousiasme cet ambitieux programme, destiné à améliorer leur cadre de vie. Néanmoins, ils seront vite rattrapés par la dure réalité, puisqu'ils continueront à souffrir le martyre en la matière en prenant leur mal en patience. «Face à cette situation, les risques de maladies, particulièrement en cette période d'intempéries, grandissent de jour en jour à travers les différents quartiers du village.L'absence de réseau d'assainissement contraint ainsi les habitants à recourir à la confection de fosses septiques ou à déverser carrément leurs eaux usées vers des rivières du village, voire à ciel ouvert», a indiqué Houssem BenMouaouia, maire de la ville. «Notre village est totalement marginalisé par les autorités. On nous a annoncé plusieurs fois que des projets sont affectés à notre village, mais rien n'a été fait, ce n'est que des promesses», dira un fellah de la région. « L'absence de canaux de drainage des eaux pluviales et de réseau d'assainissement rend la vie des habitants infernale. Toutes les habitations que vous voyez sont dépourvues de réseau d'assainissement. Les égouts coulent à ciel ouvert, se déversant sur la chaussée. Nous avons l'impression qu'on est vraiment abandonnés", avoue une vieille dame. D'aucuns alertent sur l'impérieuse nécessité et l'urgence de trancher dans ce problème, afin d'écarter la menace de pollution et les risques sanitaires qui pèsent sur la population du village. Cela n'échappe à personne que les fosses utilisées pour l'évacuation des eaux usées, représentent des sources potentielles de nuisances. Les rejets à ciel ouvert, qui pullulent un peu partout, le sont davantage. Le Maire de la ville a précisé que le projet prévu en 2008 a été reporté en 2012. On attend qu'il se réalise en 2019. Une enveloppe de 11 millions de dinars a été allouée pour ce projet indispensable pour la région.Ainsi et face à cette défaillance, les citoyens de cette localité ont appelé les autorités locales à prendre en considération leurs préoccupations, en programmant des projets de développement, visant à améliorer leur cadre de vie. Ces derniers soulignent aussi que leur localité est une zone rurale, mais n'a toujours pas bénéficié de programmes s'inscrivant dans le cadre du plan rural. Des programmes qui, en voyant le jour, permettraient aux jeunes du village d'obtenir des emplois.Pourtant très nombreux sont ceux qui ont des diplômes supérieurs et n'attendent qu'une chance pour prouver leurs compétences, déplorent les habitants.