Pour emprunter un air guilleret à la chanson, un tantinet mélancolique, l'on fredonnera volontiers « Et maintenant… ». Ce qu'ils feront par la suite ne regarde qu'eux ? Bien entendu que l'on est tous embarqués sur la même galère, et qu'il faudra aussi porter sa part de (dé)raison. A raison. Il y a certes, des choix difficiles, mais qui doivent être pris, envers et contre tout parce qu'il faut toujours, lorsque l'on fait partie d'un ensemble, d'un tous ensemble, se positionner, sans s'en laisser conter. Et sans se laisser prendre dans les rets, toujours traîtres, d'une emprise, hypnotique, qui pourrait vous phagocyter justement l'âme, avec la raison. Etre sur le fil, ce n'est pas toujours évident. Pas toujours courageux non plus. Aussi, faut-il assumer le risque d'être impopulaire, tout en ne perdant pas de vue, au passage, ses erreurs de parcours. Histoire d'en corriger la trajectoire si besoin est. En orientant son regard vers une autre direction, s'il s'avère que celle qui précédait… n'était pas la bonne. Le gouvernement doit assumer, l'UGTT aussi comme cela va sans dire. Mais chacun doit être dans son rôle, et défendre sa position, tout en ne refusant pas qu'une porte soit toujours ouverte, parce que la fermer, ce serait la fin des haricots. Pour tout le pays s'entend. Ce qui ne serait pas, à proprement parler, une très bonne idée. Cela étant dit, les « nombrilismes » de bas étage n'ont jamais conduit qu'à la faillite et à l'insuccès. Il faut tâcher d'être plus généreux, en privilégiant l'écoute, lors des négociations. Généreux dans le sens où il faudra garder en ligne de mire, l'intérêt du pays, et rien que le pays. Le reste…