Le Temps - Les négociations salariales pour le secteur public et la fonction publique ont bien eu lieu, hier après-midi, toutefois, il sera difficile, sauf miracle, d'atteindre les objectifs escomptés et pouvant satisfaire tout le monde, après une seule réunion. Prémices d'un possible dénouement heureux qui peut faire éviter la grève de deux jours, les 20 et 21 février 2019, la réunion entre une délégation gouvernementale et une autre de l'Union générale tunisienne du travail a démarré, hier aux environs de 15H00, pour se poursuivre durant de longues heures. La réunion UGTT-Gouvernement a démontré que le courant est rétabli, entre les deux parties et qu'il est possible d'aboutir à un accord pouvant satisfaire les négociateurs du gouvernement et de la centrale syndicale, surtout que personne ne veut, vraiment, de cette grève qui peut faire beaucoup plus de torts au pays, avec des pertes directes et d'autres collatérales, tout en donnant une image terne, pouvant dissuader les investisseurs et les partenaires de la Tunisie. La délégation gouvernementale est dirigée par Riadh Mouakher, secrétaire général du gouvernement, et Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, ce qui montre l'importance accordée à cette réunion. Pour la partie syndicale, c'est le secrétaire général-adjoint de l'UGTT, Hfaiedh Hfaiedh qui est chargé de mener les débats. Jusqu'aux environs de 19H00, aucune information n'a filtré, surtout que les deux parties cherchent à éviter tout équivoque et toute interprétation, laissant les négociations se dérouler dans de bonnes conditions. Toutefois, il est inimaginable que les partenaires sociaux puissent accepter de courir le risque d'une nouvelle grève. Certes, les négociations seront très ardues, au vu, surtout, de la dégradation du pouvoir d'achat des citoyens, d'un côté, et les moyens dont dispose l'Etat, pour satisfaire les revendications, de l'autre. Mais, le plus important est que les deux parties sont animées par le désir d'un aboutissement heureux, ce qui nécessite certaines concessions possibles, tout de même. Les négociations sur l'augmentation des salaires des fonctionnaires reprendront mardi (Hier) à 15 heures, dans le cadre d'une réunion groupant le gouvernement et l'UGTT, avait annoncé la centrale syndicale lundi dans un communiqué publié sur sa page officielle du réseau social Facebook. Le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi, avait déclaré, le jour même, que les deux parties «sont aujourd'hui plus proches que jamais pour conclure l'accord» sur l'augmentation des salaires des fonctionnaires, précisant qu'une réunion se tiendrait cette semaine entre le gouvernement et le syndicat. Trabelsi a annoncé à la presse, en marge d'une session plénière de l'Assemblée des représentants du peuple, un accord sur le montant de l'augmentation demandée par l'UGTT, soulignant que les négociations achoppent sur la date de versement de cette augmentation et de son effet rétroactif. A ce propos, Sami Tahri, secrétaire général-adjoint de l'UGTT, a souligné que l'organisation syndicale a tout un programme pour la mobilisation et le succès de la grève des 20 et 21 février, ajoutant que les négociations engagées, hier, devaient concerner le secteur public et la fonction publique, sur le même pied d'égalité. Il a expliqué que, pour le secteur public, la feuille de travail comprend cinq point dont un seul a été satisfait et qui concerne les augmentations salariales, alors que les quatre autres qui attendent encore. Il s'agit de la constitution d'un comité mixte pour la réforme des entreprises publiques, l'achèvement des négociations relative à leur cadre général, la révision des statuts de base de ces entreprises, ainsi que la maîtrise des prix et le contrôle des circuits de distribution.