C'est réjouissant. Et en même temps que ça nous en bouche un coin, ça ouvre une nouvelle perspective au célibat forcé en Tunisie. Comme quoi il y a toujours un juste équilibre en ce bas monde. Que demande le peuple ? Justement, le peuple demanderait à ce que la polygamie soit réinstaurée en Tunisie. Et il se fout, d'ailleurs, comme de sa dernière chemise, des acquis du CSP qu'il honnit comme pas possible, parce qu'il empêcherait ces dames de trouver enfin preneur. Quatre pour le prix d'une, elle n'est pas belle la vie ? Chouette, on en redemande ! Et l'on ira courir de ce pas, et allègrement, demain jeudi à l'ARP, en solidarité avec nos consœurs, frustrées du mariage, pour demander à ce que la « coupole » daigne bien prendre en considération nos vœux les plus sincères, comme notre désir le plus ardent, de voir rétablie, la polygamie sous nos latitudes en manque de douceur, depuis que les « mâles » de la tribu ont décidé de se contenter d'une seule épouse. Ils n'ont pas d'ambition, alors militons pour eux comme pour nous, afin de trouver, enfin, bonheur et félicité, en improvisant ce ménage à cinq, garant de la solidité des liens matriarcaux, sachant que nous regrettons, mais alors à un point que nul ne peut imaginer, que Bourguiba ait pu un jour, avoir l'idée saugrenue d'instituer ce Code du statut personne ; cause de tant de déboires pour la gent féminine, qui ne veut plus être libre mais bien (mal) accompagnée. Si, si nous sommes solidaires. Et, dans la foulée, l'on s'empressera de perdre de vue, et d'oublier, sans aucun regret, d'autres soucis moins cuisants : à l'instar de la cherté de la vie, de la crise de l'Education intramuros, ainsi que de l'appareil secret d'Ennahdha, et les élections à venir. Un homme pour quatre, voilà le souci. Et le slogan tout trouvé pour la prochaine campagne présidentielle. Un argument de taille, et qui fera fureur. Candidats, à vos postes !