Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofiane Selliti, également porte-parole des pôles judiciaires chargés des crimes financiers et des affaires terroristes, n'a pas pu donner une conférence de presse programmée hier au pôle judiciaire financier et devant être consacrée aux développements des affaires des assassinats de l'homme politique Chokri Belaïd et du député Mohamed Brahmi, sur fond des accusations portées par le comité de défense concernant l'appareil sécuritaire du mouvement Ennahdha impliqué dans ces meurtres selon ce comité de défense. Mais devant la présence des avocats du comité de défense dans la salle, le porte-parole s'est excusé auprès des journalistes de ne pas pouvoir tenir le point de presse dans ces conditions et a quitté la salle dans la perspective de donner la conférence de presse à la caserne de la garde nationale d'El Aouina. Les journalistes présents ont exprimé leur mécontentement et leur refus de la couvrir. Pour leur part, les avocats ont jugé l'annulation du point de presse comme « une fuite et un refus de confronter la défense », ce qui pourrait correspondre à la vérité, mais le point de presse aurait dégénéré, alors, en une véritable confrontation désordonnée et tumultueuse qui n'aurait servi à rien pour l'opinion publique en ce qui concerne la connaissance de la vérité. En principe, les conférences de presse, comme l'indique leur nom, étant donné qu'elles sont réservées aux journalistes, et parfois sur invitation ou nommément.