Nous vaincrons le coronavirus. Si nous décidons que nous pouvons le vaincre. Mais c'est à nous de choisir. Et, comme nous ne sommes pas isolés du reste du monde, et que l'humanité doit, aujourd'hui, plus que jamais, être solidaire face à cette pandémie qui risque, si l'on n'y prenait garde, de tout emporter sur son passage, il est clair que la stratégie de défense et de lutte, tracée par le pays, doit justement s'inspirer de l'exemple chinois, qui est sans doute le plus probant, pour gagner du temps sur un temps qui se perd, inutilement, si l'on ne consent à mettre en place, enfin, en arrachant les moyens là où ils peuvent être arrachés, un plan de dépistage massif, afin de ne plus avancer des chiffres, qui seraient, en réalité, erronés, puisqu'ils ne brassent pas large, donnant ainsi à cette maladie, dangereusement silencieuse, toute latitude pour évoluer rapidement, lorsqu'il importe d'en stopper la propagation, avant que cela ne vire à la catastrophe. Le virus Covid19 est pernicieux. Et d'autres pays, à l'instar de l'Italie l'ont éprouvé à leur corps défendant, pour n'avoir pas su mettre, en place, assez rapidement, les mesures de prévention nécessaires, qu'il impliquait d'adopter, afin de « casser » cette maudite chaîne de transmission, qui n'a de cesse de faire des ravages, incommensurables, à échelle humaine, sachant que pour inverser la courbe du mal, comme cela a été fait en Chine, et aujourd'hui en Italie, dans le sud de la Lombardie, qui serait l'épicentre de la propagation du coronavirus, il a fallu passer au confinement général, d'abord, et tester massivement, dans une seconde étape, comme cela a été préconisé par l'OMS, pour pouvoir prendre en charge, le plus vite possible, tous les patients contaminés. La Tunisie a très peu de moyens. Mais aujourd'hui, alors que l'on sait maintenant, qu'il existe déjà, dans le pays, quatre « foyers » de transmission (La Marsa, Les Berges du Lac, La Soukra, pour ce qui regarde le Grant-Tunis, mais aussi un « cluster » à Djerba), il va falloir, impérativement, les inventer. Mettre les mains dans ses poches, certes, pour aider son pays, cela doit relever de l'évidence. Mais, ce qui doit être évident aujourd'hui, où, il serait absurde de se voiler la face, lorsque l'on est face au mur, c'est la présence d'un Etat fort, d'un plus d'Etat comme dirait l'autre, qui devra assurer son rôle, en sécurisant ses citoyens. Les mots ne suffisent pas. Maintenant il faut des actes. Et, sans minimiser ce qui a été entrepris déjà, soyons cohérents avec nous-mêmes. L'heure est grave. Un dépistage parcimonieux, ne suffira pas. Il faudra décider si l'on veut vraiment arrêter le massacre. Et sauver le pays.