Ce mercredi est le premier avril marqué par la traditionnelle plaisanterie du poisson d'avril devenue planétaire et il est bon en ce qui nous concerne, en Tunisie, à l'occasion de la pandémie du coronavirus, de prendre garde des mauvais tours et des mauvaises plaisanteries aux conséquences fâcheuses que les plaisantins irréfléchis pourraient jouer à cette occasion. Comme l'a noté un commentateur, la prudence est d'autant plus recommandée que de nos jours, l'explosion de l'Internet, du téléphone portable et du numérique en général a facilité énormément la diffusion des rumeurs, des fausses nouvelles, parallèlement aux escroqueries, aux arnaques et l'endoctrinement idéologique à des fins terroristes. Aussi, tous les Etats du monde ont inclus dans leur législation le concept de crime cybernétique et prévu des peines dissuasives à l'encontre de leurs auteurs. Des livres sérieux rapportent quelques récits sur les ravages du poisson d'avril, depuis très longtemps. Selon un sociologue, la traditionnelle plaisanterie du poisson d'avril est très ancienne et constitue le thème d'un type particulier d'histoires et de contes populaires qu'on rencontre dans toutes les cultures et dont certains illustrent les retombées néfastes de cette pratique, comme l'histoire de l'eunuque dans le livre arabe des « mille et une nuit » qui causa, par ses mensonges inouïs, la ruine totale d'une famille.