Aux dernières nouvelles en provenance de Sfax, on apprend que la Justice vient de lancer un mandat d'arrêt contre le dénommé Faouzi M., propriétaire de quatre points de vente au niveau de l'agglomération de Sfax, de produits alimentaires avec une spécialité assez particulière : Les produits dont la date de validité a expiré. Certains milieux lui prêtent la vente de produits alimentaires de base, dont la date d'expiration remonte à 2014. Ce qui interloque, c'est que les points de vente de notre potentat régional ont tous pignon sur rue. Sachant que cette activité date de plusieurs années. Comment et dans quelles conditions ce commerçants de produits au détail a-t-il pu « résister » à la vigilance des autorités plus d'une dizaine d'années. Une question qui nécessite de creuser un peu plus loin, au ministère du Commerce, seule instance compétente, en matière de contrôle commercial. Et là c'est le pot aux roses ! Pour ce qui est de l'intéressé, il s'avère qu'il se prévaut d'une relation «spéciale» avec Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha et président actuel de l'ARP. Les habitants se souviennent de la «réception» offerte chez lui à Ghannouchi lors de l'une de ses visites dans la région. Très facile comme explication, puisque notre commerçant exerçait bien avant la Révolution. Laissons donc la Justice trancher sereinement dans ce grave dossier, et penchons-nous sur les ce qui est plus important, voire plus urgent : le contrôle commercial. Il s'avère que cette activité est systématiquement «entravée» par une série de facteurs «révolutionnaires» qui en disent long sur le gouffre où baignent désormais les institutions de l'Etat. Sans plus tarder, voici les intervenants révolutionnaires dans cette activité, dans le dos et contre les lois en vigueur. Les parvenus de la Révolution 1) Il y a tout d'abord messieurs les députés, bravant le confinement sanitaire, fuyant leurs devoirs parlementaires statutaires, se consacrant plutôt à harceler, dans un spectacle des plus vulgaire, les agents du contrôle économique, dans l'espoir de se faire prendre en photos qu'ils publient régulièrement, sans vergogne, sur leurs pages Facebook et autres supports. 2) Les délégués des villes et villages. Chaque délégué se croit habilité à former un comité local de contrôle économique avec le personnel du contrôle attitré par le ministère du Commerce. Le délégué entend s'ériger en patron des agents de contrôle économique de service, qu'il considère comme étant ses subalternes directs. 3) Les agents de la police de l'environnement, désertant leurs prérogatives statutaires, vers le contrôle économique dont ils ne connaissent rien. Ils n'en connaissent, en effet, ni les lois, ni les prérogatives, ni les thèmes. Puisqu'ils n'en avaient reçu aucune formation spécialisée. Ainsi, leurs interventions sur le terrain créent aux agents de contrôle économique plus de problèmes qu'ils n'en résolvent. 4) Les affiliés à l'Association de défense du Consommateur, qui se prennent pour une autorité de l'Etat, et non un simple lien entre le consommateur et l'autorité de tutelle. Ils savent pourtant qu'aucune loi ne leur confère le droit d'être présents sur les lieux de constatation, de contrôle ou d'intervention. Interférences néfastes 5) L'Instance Nationale de Lutte contre la Corruption INLUCC, dont certains membres persistent à monter dans les véhicules du Contrôle économique, à entreprendre des constatations et à intervenir dans le travail des agents de contrôle économique, sans la moindre compétence statutaire ou judiciaire. 6) Et puis il y a les pages de certains syndicat de police et de sécurité, ainsi que plusieurs autres associations assimilées à la société civile, qui s'interfèrent dans les opérations de saisies effectuées par les agents de contrôle économique, ainsi que lors des descentes, assauts ou prises d'infractions par les agents compétents. De cette façon, ces intrus récupèrent cyniquement, sans hésitation, les « acquis » ou fruits du travail des agents de contrôle économique, qu'ils n'hésitent pas à présenter comme étant les leurs. Un mensonge d'autant plus éhonté qui figure généralement dans leurs pages de communication, toujours suffixé de reproches à l'action de la Direction du contrôle économique du département du Commerce. C'est dire que cette direction du contrôle économique vit constamment sous l'emprise de cette série de pressions quotidiennes, consacrée sans vergogne, et dans l'impunité totale, par cette brochette d'intrus, de «nouveaux riches de la Révolution», que d'aucuns continuent de présenter comme étant les précurseurs de la « localisation » du pouvoir. Ce que nous avons pu découvrir, côté partis politiques, fait froid dans le dos. Des partis politiques érigés en mafias où le citoyen n'a plus que les droits d'un sujet ! Nous y reviendront incessamment sous peu !