Il est évident qu'il faudra zapper. Au propre, comme au figuré, avant de trancher. Il sera toujours possible, plus tard, et le cas échéant, de jouer les séances de rattrapage à pile ou à face, ou alors inverser. Parce qu'au mois de ramadan, la télé, c'est un peu comme le cousin de province. On se souvient d'un coup, qu'il existe, et on veut, absolument, tous les soirs l'avoir à sa table. En invité d'honneur, qu'il ne faudra, surtout pas négliger ! Sans ménagement, par la suite, quand sonnera l'heure, on le reconduira gentiment à la porte, et on s'empressera sitôt fait, de l'oublier. Ou pas ? Il aurait été, effectivement dommage, que le feuilleton à litige : « Galb Edhib », ne soit pas diffusé, sur une chaîne ou sur une autre, privant les téléspectateurs, en attente, du plaisir de découvrir une nouvelle création, télévisuelle, laquelle aura fait couler beaucoup d'encre, bien avant que son baptême de feu ne soit lancé. Maintenant que c'est fait – le temps d'un week-end, si l'on a bien compris-, et que « Galb Edhib » est passé sur la chaîne nationale, que faut-il en conclure ? A part le fait, -parce qu'il ne faut se précipiter pour juger- que du moins, c'est plutôt bien « emballé ». Qu'il y ait, sur El-Hiwar Ettounsi, quelque magie, quelque mystère, comme dirait l'autre, qui fait que, indéniablement, avec ou sans nouveau feuilleton à la clé, l'on se surprend à zapper, et à trancher très vite, juste par manière de fidélité à une chaîne, qui, curieusement, a une âme, et, une signature, qui font que l'on ne peut pas, ne pas prendre parti, et que prendre parti, c'est se ranger du côté de la télévision de Sami Fehri, lorsqu'il faut opérer à un choix, sans l'ombre d'un doute et sans regrets. Pourquoi ? Justement pour ce « supplément d'âme », qui fait défaut ailleurs, combien même, tous les moyens possibles et inimaginables aient été consentis, pour lui permettre d'en acquérir une. Manquera toujours quelque chose d'essentiel. Quelque chose… D'indéfinissable ? Un regard, voilà. Un regard qui « humanise », qui peut retenir, qui peut fidéliser, qui peut faire lien. Sami Fehri est derrière les barreaux, certes, mais il y a quelque chose de lui, qui est demeurée sur la chaîne « El Hiwar… ». ça ne s'invente pas…