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La frontière fermée, les marchandises passent
Publié dans Le Temps le 05 - 05 - 2020

Près de 25 000 morts de part et d'autre : la frontière franco-espagnole sépare deux des pays les plus durement touchés par le coronavirus en Europe. Une frontière fermée depuis le 16 mars, comme d'autres en Europe, afin d'éviter la propagation du Covid-19. Impossible de passer, sauf dans certains cas précis. Comment se déroulent les contrôles ? Qui est autorisé à passer, et pour faire quoi ?
Le trafic routier entre la France et l'Espagne a chuté de 70% depuis la fermeture de la frontière. Plus de 20 000 véhicules passent tout de même d'un pays à l'autre, chaque jour, selon le ministère espagnol de l'Intérieur. Il s'agit essentiellement de travailleurs transfrontaliers et de camions de marchandises, les seuls encore autorisés à passer.
À condition de pouvoir le justifier : « Il y a le justificatif de déplacement professionnel, l'attestation de déplacement internationale dérogatoire vers la France, et l'attestation de déplacement professionnel, explique patiemment Gorka Etchepar, au volant de sa voiture, en présentant à un agent de police ses documents méticuleusement rangés dans une pochette plastique. Et de l'autre côté, j'ai la version espagnole ! »
Treize points de passage autorisés
Sur les 30 points de passages qui émaillent les plus de 600 kilomètres de frontière, 13 sont encore accessibles. Par exemple, celui du Pont Saint-Jacques, ou Puente San Tiago, qui relie Irun, en Espagne, à Hendaye, en France. Ici passent majoritairement des particuliers, qui vivent d'un côté de la frontière et travaillent de l'autre. « Moi, je suis grossiste de viande, poursuit Gorka Etchepar, aux papiers si bien rangés, et je fais mes livraisons là-bas, en Espagne ! » Les relations avec la police française ou avec la Guardia civile espagnole ? « Bien, des deux côtés, ça va, ça marche. Il faut les applaudir. »
Juste derrière, dans la file de véhicules qui surplombe la rivière Bidassoa, Benito Varela n'est pas plus impatient : « Je vis en Espagne et je travaille en France, dans une entreprise de construction. Je traverse la frontière chaque jour, parfois même deux ou trois fois pour aller chercher du matériel, et ça se passe très bien. Il faut attendre quelques minutes, montrer ses papiers, mais c'est la situation qui veut ça, et tout se passe bien. » Du moins lorsqu'on est en règle.
Un millier de refoulés
Depuis que la frontière a fermé, il y a un mois et demi, l'Espagne a refoulé plus d'un millier de personnes, selon les chiffres officiels. Côté français, aucun chiffre, mais quelques précisions : « Ces non-admissions s'appliquent notamment aux travailleurs saisonniers, explique la Commissaire Judith Gäbel, directrice interdépartementale de la police aux frontières. Ce sont des contrats précaires, qui ne rentrent pas dans le cadre des travailleurs frontaliers, et qui n'ont donc pas l'autorisation d'entrer sur le territoire français. »
Une mesure qui complique la tâche des agriculteurs, français comme espagnols, puisqu'ils manquent d'une main-d'œuvre saisonnière précieuse en cette période de récoltes. Mais qui se justifie évidemment par un principe de sécurité sanitaire : limiter les déplacements pour limiter la propagation du virus.
Policiers sans masque
La police vérifie les autorisations mais aucun contrôle sanitaire n'est réalisé. Et les policiers, qui multiplient les interactions tout au long de la journée, ne sont pas équipés en masque. À quelques kilomètres, le point de passage de Biriatou se situe en plein autoroute. Les camions de marchandises, qui viennent de toute l'Europe, y sont particulièrement fréquents.
Stéphane Jourdain transporte des produits chimiques entre Bilbao, en Espagne, et Bordeaux, en France. « Je fais ce voyage plusieurs fois par semaine, explique le routier, qui assure ne pas être gêné par la fermeture de la frontière et par le rétablissement de contrôles. Il y a beaucoup moins de circulation, il n'y a quasiment plus de voitures. Les transports (les camions, ndlr) aussi : là, ça revient un petit peu, mais il y a eu une grosse baisse. »
La réouverture n'est pas prévue
Les routiers rencontrés mettent en exergue la diversité des cas en ce qui concerne les protections dont ils bénéficient. Stéphane Jourdain, qui transporte des produits dangereux, avait un temps d'avance : « J'ai un masque à cartouches, par rapport au produit que je transporte, un masque personnel, et un masque FFP2. J'ai aussi des lunettes de travail, des gants… Nous sommes bien équipés, mon entreprise a fait le nécessaire. »


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